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Les chuchotis du lundi : Robuchon et après, les Mavro en Alsace, les Pourcel et Toix, Staub rachète les Halles de Bourdain, l’avènement de Guillaume Kassel, l’Alta Peyra change de mains

Article du 13 août 2018

Joël Robuchon et après

Joël Robuchon à L’Atelier Etoile © Maurice Rougemont

Un hommage lui sera rendu publiquement, avec tous ses amis cuisiniers, à la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, sa  ville natale, vendredi 17 Août 2018 à 15h00. Les obsèques, elles, se dérouleront d’abord dans l’intimité familiale. Joël Robuchon, qui laisse orphelin le monde entier de la cuisine, avait également trois enfants, Eric, le pédicure à Paris, et Sophie, la restauratrice en Périgord à la Cour d’Eymet, mais aussi Louis Abé au Japon, 30 ans, qui dirige une société spécialisé dans l’importation des vins français au Japon, et inversement l’importation du saké japonais en France, « Japan Exquise« . L’empire Joël Robuchon, avec ses 28 étoiles et sa trentaine d’enseignes, certaines en franchise, a été vendu partiellement il y a quelques mois à une fiduciaire luxembourgeoise. Mais nombre de ses collaborateurs, comme le MOF Eric Bouchenoire, le sommelier Antoine Hernandez, le pâtissier François Benot, le chef Tomonori Danzaki, l’homme de salle Juan Moll, le boulanger Tetsuya Yamaguchi et et Philippe Braun, ex chef du Laurent avenue Gabriel, qui a mis en vente Fifi à Toulouse, vont continuer à oeuvrer, avec le fidèle Guy Job, réalisateur, ex-patron de Gourmet TV et associé de JR, qui devient président de JR International Collection.

Les Mavrommatis en Alsace

Panneau rue d’Austerlitz, Strasbourg © GP

Les deux frères chypriotes, Andréas et Evagoras Mavrommatis, qui ont obtenu une étoile au Michelin, pour leur table gastronomique de la rue Daubenton dans le 5e, et continuent de développer leur empire dédié à la cuisine grecque, entre caves, tavernes, boutiques traiteur, corners dans les grands magasins, filiales à Nice et Marseille, vont ouvrir, en octobre  prochain, une première table/épicerie/traiteur, rue d’Austerlitz, à Strasbourg. C’est leur première incursion dans le Grand Est.

Les Pourcel et Richard Toix

Les frères Pourcel et Richard Toix © DR

On se demandait ce que devenait Ricbard Toix après l’échec de son projet au château de Dissay et la fermeture de sa table étoilée Passion et Gourmandise à Saint-Benoît près de Poitiers. Le voilà devenu le chef exécutif des frères Pourcel pour leur table (« Mama Sens ») à Saïgon. Ces derniers sont en partenariat sur place avec le plus gros promoteur immobilier du Sud Vietnam, nommé Sonkimland. Leur objectif commun: une vingtaine d’ouverture en cinq ans ( bistrots, boutiques gourmandes, bar, restaurants de plage …  ). Quand au Jardin des sens a Montpellier, les travaux sont en cours depuis seize mois et vont durer encore un an … Ouverture prévue: juillet 2019 avec une vingtaine de chambres, une table gastro et une partie restauration plus accessible. Le bâtiment datant du XVIIe, fut le premier Hôtel de Ville de Montpellier. Investissement: 12 à 14 millions d’euros porté en partie par eux et par un promoteur immobilier. L’architecte est Philippe Prost, celui-là même qui a rénové  l’hôtel de la Monnaie a Paris où Guy Savoy tient son 3 étoiles. Un signe de bon augure.

Francis Staub rachète les Halles de Bourdain

Les Halles © DR

411 Park Avenue South, between East 28th and East 29th streets, NYC: retenez l’adresse. Celle des Halles d’Anthony Bourdain. La brasserie du fameux chef showman retrouvé mort dans sa chambre du Chambard à Kaysersberg en juin dernier vient d’être rachetée par Francis Staub et son bureau de New York. Le créateur, alsacien, de la cocotte qui porte son nom avait déjà lancé Coq Rico le bistrot des belles volailles d’Antoine Westermann sur Park Avenue. Au programme de cette table de tradition, qui possède de beaux salons, idéaux dans un quartier d’affaire: des frites maison, du poulet et des mets de tradition. Réouverture prévue en octobre.

L’avènement de Guillaume Kassel

Guilllaume Kassel © GP

Il a fait ses classes chez Eric Pras, à l’enseigne de Lameloise de Chagny, chez Franck Putelat dans sa table éponyme à Carcassonne,puis Christophe Bacquié au Domaine du Castellet au Beausset, après avoir des stages chez Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid, au Plaza Athénée et au Pré Catelan à Paris. Guillaume Kassel, fringant trentenaire, est revenu chez lui, au coeur de l’Alsace du Nord, dans la forêt de la Petite Pierre, au Vieux Moulin de Graufthal, histoire de tout bouleverser en douceur. La clientèle suit, qui adore son pâté en croûte de légumes et son tartare de boeuf aux sardines. Le Michelin, qui lui a déjà donné un « bib rouge », pourrait voir plus loin. Etoile en vue.

Donckèle chez Dior

Dior des Lices © AA

Dior des Lices? La belle table, signée jusqu’ici Yannick Alléno, d’avril à septembre au cœur de Saint-Tropez. C’est désormais au tour d’Arnaud Donckèle, chef triplement étoilé de la Pinède de Saint-Tropez, entré il y a deux ans dans le giron du groupe LVMH, d’y imprimer sa marque. Avec tous les projets qui se dessinent dans le groupe, il va avoir du pain sur la planche. David Coulomb, qui était le sous-chef d’Alléno au 1947 à Courchevel, est toujours le chef exécutif. Entre palmiers et verdure, dans une atmosphère qui se veut intimiste, du petit déjeuner au dîner, du café pris avant la ballade, du thé en revenant des plages ou un cocktail avant la magie nocturne, le lieu est à la fois ludique et gourmand. Valentin Le Pihive et Marine Bon-Mugnaïni dirigent le service avec ferveur.

L’Alta Peyra change de mains

Alexandre Lechêne © GP

Changement à l’Alta Peyra à Saint-Veran-en-Queyras : Claude Berthy, le mécène gourmand de la demeure étoilée (le Roc Alto) du plus beau village d’Europe dans les Hautes Alpes, jette l’éponge. La table signée du jeune Alexandre Lechêne, berrichon formé dans le groupe Ducasse, avait donné ses lettres de noblesse au lieu. Mais, hélas, cela n’a pas suffi. Et, les dettes s’accumulant, Claude Berthy, qui a fait fortune dans la grande distribution, a décidé de stopper l’aventure et de revendre la maison au groupe Franalex dirigé par Daniel Besson,spécialiste de l’hôtellerie de montagne dont le siège est à Chambéry, qui devrait orienter la maison vers un objectif de rentabilité plus immédiat.

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  • Bourdon

    Bah… Si vous voulez… Mais la faute d’accord fait partie de la grande famille des fautes d’orthographe, qui peuvent concerner un accord, une conjugaison, un défaut de grammaire, et même une inconséquence lexicale (type tautologie ou pléonasme…), certains incluent aussi les fautes de ponctuation dans cette grande famille, c’est vous dire. Mais cela n’est pas si important. Ce qui compte, c’est d’apprendre de ses erreurs. Et de tenter de ne pas les reproduire. Le point le plus positif est que cette « appelez-la comme vous le souhaitez » ait été dûment corrigée. Le français, auquel je tiens, ne s’en porte que mieux et, par ricochet, moi aussi. Cordialement.

  • LEON

    @BOURDON dans ce cas il n’y a pas de faute d’orthographe mais juste une faute d’accord.
    Un correcteur qui n’emploie pas les mots justes, c’est comme un cuisinier qui confondrait le sel avec le poivre… bonne journée.

  • Bourdon

    Augure est un nom masculin. On doit donc ecrire : de bon (et pas « de bonne ») augure. Un journaliste qui fait des fautes d’orthographe, c’est un peu comme un cuisinier qui brûle un plat… bonne journée.

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