Ledoyen

Sébastien Demorand, Bruno Verjus, Caroline Mignot © GP

C’est le genre de soirée où je ne suis pas sûr de tout comprendre, où le sujet général peut m’échapper, où le dossier de presse ne me stimule guère. Mais où, rassurez-vous, je fais bonne figure. En tout cas, ce soir, il fallait arriver tôt, car il y avait des Suisses, des Espagnols, des Belges et même des Français. Une sorte d’atelier ouvert pour quelques uns. Je résume : Nespresso avait privatisé Ledoyen, usé des talents de Christian Le Squer, de sa belle équipe de cuisine et de salle, pour réaliser un repas d’exception avec des chefs venus de partout. L’artisan ouvrier de Paris, qui a oeuvré pour publier de jolis petits livres qui font la pub de la maison, avec les chefs stars de la soirée: Bruno Verjus, mon copain, collègue et cousin de Food Intelligence. Autant dire que les amis blogueurs, journalistes, chroniqueurs étaient au rendez-vous, pour le supporter et saluer la performance. Au premier rang: Sébastien Demorand, nouvelle star de Masterchef, Caroline Mignot de Table à Découvert, plus Jean-Claude Ribaut du Monde, Thierry Dussard de Bretons, Jean-Louis Galesne des Echos.

Asperges, peau d'omelette, truffe © GP

Le thème du repas: la cuisine au café. Avec des exercices brillants, réussis, sans emphase. Ainsi les jolies asperges aux truffes, jaune d’oeuf et faux ravioli (en fait de la « peau » d’omelette), plus une fine crème blanche au café, signées Ramon Freixa doublé de Madrid. Puis le « Nespresso » de chou-fleur, foie gras et truffe de Jordi Herrera du Manairo de Barcelone. Et le bien joli (et si moelleux) saumon en voie de Lungo Leggero (variété de café Nespresso haut de gamme) avec sa fumée de cèdre, signé du belgo-coréen Sang-Hoon Degeimbre, deux étoiles wallon à Noville-sur-Méhaigne. Ne manquait pas le coup de chapeau breton, malicieux, rustique, chic, raffiné, subtil et épicé du maestro maison Christian le Squer avec le boudin noir rehaussé de passion avec la même variété de café Leggero.

Saumon en fumée de cèdre © GP

In fine, sous l’oeil malicieux de Vincent Ferniot arrivé à point, le tiramisu châtaignes et café plus airelles confits de Silvio Galizzi du Al Portone à Lugano et l’amusant Nespresso (coulant) de noisettes de Paco Pérez du Miramar de Llança en Espagne. Les vins dans le ton, choisis par l’expert Géraud Tournier (alsace grand cru Furstentum riesling de chez Blanck 2004, riche et séveux, mais sec, pouilly-fuissé Courtelong vers la fraicheur du domaine Saumaize en 2008, magnifique pomerol signé Fayat-Thunevin en 2007 avec son nez opulent de sous-bois et de fruits mûrs, qui fut la révélation de la soirée, sans omettre le banyuls grand cru André Magnères 1999) démontraient à l »évidence que le « nez de café » était le point d’orgue d’une agape gourmande, séductrice, soyeuse, prélude à toutes les discussions conviviales. What else?

Boudin noir rehaussé de passion © GP

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