Les Diables au Thym

Notre tailleur chic Jean-Pierre Espiard, qui est la réincarnation de Curnonsky, prince élu des gastronomes, et affectionne les petites boîtes sympathiques et le style hyperbolique, a revisité Les Diables au Thym. Ecoutons-le!

La façade © JPE

Voilà une demeure simple et douce, avec une déco originale, un service aimable et plein d’allant, une cuisine qui tient la route. Eric Lassauce, grand gaillard jovial, après être passé chez Senderens et exercé ses talents au Golden Tulip de la rue du Faubourg Saint Honoré, a créé un événement gourmand à deux pas des Folies Bergères. Ce joli bistrot joue nettement au-dessus de sa catégorie, avec certes, mais ses nappes en tissu et ses couverts en argent.

Eric Lassauce et Stéphane © JPE

Coté cuisine, on trouve là un certain talent et pas mal de créativité. Pour démarrer, nous avons goûté avec plaisir un excellent marbré d’anguille fumée, artichaut au thé « Lapsang Souchang ». Une surprenante et non moins délicieuse soupe de mozzarella « di buffala di Campana » avec roquettes et pignons de pin grillés, un carré d’agneau rôti au four aux fèves et ail confit (belle viande et cuisson tout à fait juste ), enfin un quasi de veau doré au sautoir à la Crécy et morilles ( parfait ). Pour terminer un gourmand mille-feuilles aux fraises et son coulis. Plus un soufflé glacé au thé matcha au sirop de sésame rafraîchissant.

Carré d’agneau © JPE

Bref, du bon, du vrai, du sérieux. Côté flacons, l’aimable Stéphane nous a conseillé un Tursan  « Raisin volé » de toute beauté. Que demander de plus à la vie?

Mille-feuille aux fraises © JPE