Rech
« Paris 17e : Rech l’insubmersible »
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Touché, mais pas coulé! A l’heure où nous rédigeons ces lignes, impossible de dire si Rech a récupéré son étoile chez Michelin. Évidemment, dira Alain Ducasse, qui en a vu d’autres, on peut vivre sans. Mais on vit encore mieux avec, lorsque les palaces voisins vous envoient leurs clients « à fond la caisse« . Pour l’heure, la maison se porte comme un charme avec, comme duo gagnant, Eric Mercier, l’historique maître de maison, qui semble issu d’une pièce de Sacha Guitry, et dont on se demande s’il n’est pas la réincarnation de Guitry lui même, et Anthony Denon, qui fut l’un des lieutenants du Meurice, et connaît parfaitement la musique ducassienne.

Carpaccio de mulet aux agrumes © GP
Celle-ci s’exprime en strophes marines parfaitement ajustées. Le bon coût ici même : le menu à 44 € au déjeuner qui propose des choses, vives, exquises, parfumées, savoureuses, ludiques, souvent brillantes comme ces extraordinaires calamars farcis aux herbes, pois chiches et algues ou ce fin carpaccio de mulet aux agrumes, avant le rouget grondin aux légumes et fruits de saison ou le merlan parfaitement cuit à la seconde, avec ses pommes de terre et choux braisés.
Après le chocolat de la manufacture made in Ducasse, en crémeux, croustillant et glace, avec sa glace cardamome, sans omettre le fameux pain perdu au Pastis d’Amélie – cette savoureuse brioche landaise – avec sa glace crémeuse au caramel et beurre salé. Là dessus, on ajoute le saumon juste saisi puis fumé avec ses œufs aux légumes d’hiver, la bonite en croûte de céréales au condiment oseille ou encore le magnifique turbot de petit bateau aux salsifis et truffes noires.

Merlan, pommes de terre et choux © GP

Rouget grondins, légumes et fruits © GP
Là-dessus, un tout jeune sommelier très au fait de son sujet s’affirme avec justesse en proposant des crus enlevés au verre : montagny de chez Stéphane Aladame, Bellet rouge du Clos Saint Vincent « le Clos »‘, issu majoritairement de folle noire, brillant rully rouge de Dureuil Jeanthial ou encore, parfait avec les desserts, banyuls cuvée Rivage Blanc 2009 de Vial-Manières. Bref, de la qualité en continu, qu’on amorce dès l’abord avec des légumes croquants en fin bocal et des poissons marinés « ikéjimé ».
Si cette manière marine là ne vaut pas son étoile, on veut bien être changé, comme c’est l’adage, en toupie ou en inspecteur Michelin !

Chocolat de notre manufacture © GP
On Adore Rech
On adore Eric Biensur
Sans Lui ce serait différent
Bravo aussi à Alain Ducasse de faire vivre des vrais lieux parisiens avec une gastronomie authentique de produits du terroir , qualité , saisons et service à la française
Bravo , aussi à Michelin De les reconnaître et des les soutenir