> > > > Chez Grenouille
4

Chez Grenouille

« Qui a découvert Chez Grenouille (Paris 9e) ? »

Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici

Article du 15 juin 2010

Chez Grenouille bistrot Paris 9ème

Dans la série « je suis parano, mais je me soigne », je passe pour la énième fois devant chez Grenouille, au 52 rue Blanche, en me disant que je suis assez fier d’avoir découvert le premier ce bistrot d’apparence anodine dont le tout Paris de la jeune chronique se gorge depuis quelques temps. Il y avait là, jadis, un bistrot gastro et casher tenu par un jeune ancien (sépharade et marseillais, mais ça n’est pas Lionel Lévy!) ayant travaillé chez Robuchon (cela s’appelait « le Bistrot Blanc »). Je me souviens y avoir mené le grand Joël avec son producteur/réalisateur Guy Job (qui, lui, mange casher) et avoir fait là un repas marin délicieux. Mais c’était une autre époque.

J’ai redécouvert la maison il y a un an, en ai fait état de façon élogieuse dans le Point (dans ma dernière « cote » de juin 2009) en lui promettant un bel avenir, ai remis ça, avec un « coup de coeur », dans le Pudlo Paris fin octobre 2009 (p. 224, je le précise pour ceux qui ont le Pudlo 2010 sous le coude) et quand j’ai lu, le 25 février dernier, sous la plume de mon jeune confrère François-Régis Gaudry, de l’Express, qui n’est pourtant pas coutumier de bourdes du genre: « On se demande encore comment cette Grenouille-là a mis plus de six mois à faire entendre son coassement dans la mare aux critiques« , l’envie de rire (jaune) m’a saisi. D’autant que son copain du Figaroscope (Emmanuel Rubin) qui a l’habitude de le marquer à la culotte, lui a vite emboîté le pas, sur l’air : « allez y, c’est la découverte de la semaine ».

Alexis Blanchard et Béatrice La Forgia

Je ne demande évidemment pas à mes confrères de me lire, ni de faire semblant. Mais au moins d’avoir la pudeur de citer leurs sources. Pour la petite histoire, Alexis Blanchard, le patron de Chez Grenouille, artiste des abats, de l’andouillette mitonnée main, du pressé de tétine de vache (je ne blague pas, c’est délicieux), du boudin façon Mortagne (il y est né!), s’amuse lui-même d’avoir été « découvert » par une toute une partie de la chronique borgne, sourde ou muette. L’essentiel est bien que ce garçon, qui est, pourquoi ne pas l’avouer, mon presque voisin, soit porté aux nues, même à retardement, lui qui a soin de cuisiner l’imprévu, le met canaille, bref le produit tripier qui fait dire « beurk » au très branché Julien Fouin.

Je ne souhaite dire du mal de personne. Mais simplement louanger ceux qui défendent ces petites boîtes à la Curnonsky (« je ne suis pas venu manger les rideaux« , disait-il) et leurs artisans poètes. Le cochon de lait rôti, le foie de veau en persillade comme le pied de porc en ravigote ont, chez Alexis Blanchard, la verve alerte et la légèreté de mets raffinés. Cette cuisine que j’aime et que je défends depuis si longtemps et que d’autres narguent (l’ami Gaudry parle ici de « la France de Courtine et de Petirenaud« ), je suis ravi que les défenseurs de la branchitude tout azimut s’en emparent. Même a posteriori.

Chez Grenouille

52, rue Blanche
Paris 9e
Tél. 01 42 81 34 07
Menus : 25 (déj.) €
Carte : 38 €
Site: www.restaurant-chezgrenouille-paris.com

Chez Grenouille” : 4 avis

  • Jules

    Accueil très plaisant et service à la fois professionnel et chaleureux dans ce bistrot sans pretention. Équipe jeune et dynamique, dirigée par un chef qui maîtrise avec brio l’andouillette à sa manière ou la fameuse alliance entre oeufs et truffe dans sa brouillade crèmeuse. Mention spéciale pour le soufflé au chocolat. Démentiel. Seul petit bémol: on l’aurait voulu dans un autre quartier pour profiter, pourquoi pas, d’une terrasse ensoleillée!
    Foncez-y tête baissée!

  • Paul HAFRIRE

    Je me fous de savoir qui a découvert quoi le premier. Je suis allé chez grenouille, notamment après avoir lu votre post. Et quand j’ai vu que la blogosphère dans son ensemble s’emballait, eh bien je me suis emballé aussi, en tant qu’amateur de cuisine du 5ème quart. Quelle déception ! Non pas tant dans l’assiette, somme toute assez correcte, mais dans l’endroit et le service. Surtout l’endroit, parce-que le service école hotelière, bon, ça passe.
    Et ça, curieusement, personne n’en a parlé. Alors attention !!!!! Si vous souhaitez aller chez grenouille, demandez une table absolument au rez-de-chaussée, sinon, direction le sous-sol et là, bonjour l’ambiance moisie…A bon entendeur, salut !

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Chez Grenouille