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Les chuchotis du lundi: Ducasse et sa Canopée, Pinville et la gastronomie, la Samaritaine redémarre, ça repart pour Cheval Blanc, quid d’Alléno? A Aix, Reboul s’interroge, Ballarin arrive

Article du 22 juin 2015

Ducasse et sa Canopée

Alain Ducasse lundi dernier aux Lyonnais © GP

Alain Ducasse lundi dernier aux Lyonnais © GP

La Canopée ? Le nom – emprunté à la couverture des forêts côté ciel – de la vaste construction qui doit recouvrir l’ancien trou des Halles. Les travaux de réaménagement, recouvrant notamment des jardins ayant succédé aux Halles Baltard, ont démarré en 2011. Ils devraient s’achever l’an prochain. Alain Ducasse, à qui rien n’échappe, ouvrira, face à l’église Saint-Eustache, une brasserie contemporaine intitulée… la Canopée. Son partenaire sera Olivier Maurey, du groupe Ludéric, qui gère déjà le Mini Palais et le Café des Concerts, mais aussi Ralph’s, et qui est associé avec lui dans l’aventure de Benoît et des Lyonnais. Si côté cuisine, on retrouvera l’esprit des Halles d’avant, côté déco, on fera confiance à un jeune architecte qui jouera l’esprit contemporain. « Nous lui avons demandé d’être aussi moderne que ce que Stark réalisa pour les Costes,avec leur Café Costes, dans les années 1980« , assure Alain 1er, roi des cuisiniers. Un beau challenge, en vérité.

La future Canopée © DR

La future Canopée © DR

Pinville et la gastronomie

Martine Pinville © Sipa

Martine Pinville © Sipa

Carole Delga, partie de son secrétariat au commerce, à l’artisanat et à l’économie solidaire pour prendre la tête de liste régionale aux régionales du nouveau grand Sud Ouest (Languedoc Roussillon-Midi Pyrénées), a été remplacée, cette semaine à Bercy, par Monique Pinville, venue elle de Charente. De fait, cette dernière doit reprendre à sa charge la Fête de la Gastronomie, qui a traditionnellement lieu en septembre et sera « marrainée » cette année par Anne-Sophie Pic. Or, Pinville, Angoumoise, ex fonctionnaire des impôts, qui connaît bien les TPE-PME et la législation fiscale, si elle a le profil d’une gourmande, n’a guère donné de signaux en ce sens. On sait qu’elle s’intéresse d’abord au social et à la santé. Elle oeuvre, de plus, sous l’égide d’Emmanuel Macron, tandis que Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères et du Commerce International, qui avait parrainé la dernière soirée des Grandes Tables du Monde, avant d’accueillir la sortie du Michelin, puis de convier, au Quai d’Orsay toujours, les propriétaires des Grands Crus Classés Bordelais, affirme sa main-mise sur tout le secteur gastronomique français. D’où l’inquiétude légitime des fonctionnaires et contractuels, qui, du côté Bercy, préparent la prochaine fête d’arrache-pied.

La Samaritaine redémarre, ça repart pour Cheval Blanc, quid d’Alléno?

La Samaritaine © GP

La Samaritaine © GP

Cheval Blanc, l’hôtel de luxe de Bernard Arnault, qui existe à Courchevel et aux Maldives, devait s’implanter à Paris dans l’ancienne Samaritaine, qui doit accueillir également divers commerces, logements sociaux et une crèche. Bloqué par de multiples recours, le projet de rénovation s’enlisait. Vendredi dernier, le Conseil d’État a validé le permis de construire délivré par la Ville de Paris pour la Samaritaine. La plus haute juridiction administrative a prononcé la cassation de l’arrêt de la cour administrative d’appel de Paris et l’annulation du jugement du tribunal administratif de Paris qui avaient annulé le permis de construire autorisant la restructuration de « l’îlot Rivoli » correspondant à l’ancien magasin n°4 de la Samaritaine. La décision du Conseil d’État rejette donc définitivement les recours qui avaient été formés contre ce permis de construire. Pour Cheval Blanc, qui envisage une ouverture en 2018, il y aura  donc 72 chambres côté Seine et une grande table (« 1947 », comme à Courchevel) qui devrait être menée par un grand chef. Sera-ce Yannick Alléno? Pas sûr, car celui-ci, lassé de sa longue attente parisienne après son départ du Meurice, a repris, avec le succès et les trois étoiles qu’on sait, Ledoyen. Réponse dans quelques mois.

Alleno chez Ledoyen © GP

Alleno chez Ledoyen © GP

A Aix, Reboul s’interroge

Mickaël Féval © Henry-Ely-Aix

Mickaël Féval © Henry-Ely-Aix

Cela bouge à Aix-en-Provence. On sait que Jean-Marc Banzo s’est peu à peu retiré du Renaissance, dont il reste conseiller, pour laisser place au jeune Arnaud Davin, que Marc de Passorio vient de gagner l’étoile dans l’ancien Clos de la Violette, étoile que détient également Mathias Dandine, qui vise même la seconde aux Lodges Sainte-Victoire. Voilà Pierre Reboul, étoilé dans la petite rue St Jean, qui met en vente son affaire. Il devait la céder à Mickaël Féval – ce jeune ancien de Westermann au Buerehiesel à Strasbourg, ouvrit Antoine à Paris, quai de New-York, alors épaulé par Jean-Paul Duquesnoy, avant de rallier Aix-en-Provence et le Pigonnet, hôtel de charme gourmand, en 2013. Mais rien ne s’est fait. Et Reboul repart donc au centre d’Aix pour un tour, avec ses deux tables, celle étoilée, plus son bistrot le Petit Pierre. Son ambition à lui? Reprendre au début de l’an prochain une table proche d’Aix et y gagner les deux étoiles…

Pierre Reboul © Maurice Rougemont

Pierre Reboul © Maurice Rougemont

Sud-Ouest: attention, Ballarin arrive!

Jacques Ballarin  @ Philippe Taris

Jacques Ballarin @ Philippe Taris

Notre valeureux confrère Jacques Ballarin, chroniqueur gourmand à Sud Ouest et auteur du guide qui porte son nom, débarque sur les réseaux sociaux, avec un peu de retard, sans doute, mais plein de bonne volonté. Le voilà donc sur twitter et bientôt avec un « blog militant » destiné à paraître en août/septembre prochain en même temps que son nouveau guide, privilégiant la dimension régionale donc le grand Sud Ouest, de Toulouse à Bayonne et de Bordeaux à Bilbao. « Le tir est parti, ce sera du solide et du militant. Y en a marre du marketing et de l’affichage« , dit-il. Etchebest, Ramsay, Robuchon et les autres n’ont qu’à bien se tenir…

A propos de cet article

Publié le 22 juin 2015 par

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  • « Alain 1er, roi des cuisiniers »

    Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre…

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