Restaurant du Palais Royal
« Paris 1er: du neuf au Palais Royal »
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Philip Chronopoulos: retenez ce nom. Agé de 28 ans, ancien de Passard à l’Arpège et de Robuchon à sa Table de l’Etoile – il y fut chef après David Alvès -, ce natif d’Athènes n’oublie pas ses racines quand il cuisine à la française, au coeur de Paris. Le Restaurant du Palais Royal? Vous le connaissiez. Vous allez le retrouver plus épuré qu’il ne fut, voire un peu froid, laissant place au décor extérieur, sous la houlette du décorateur Christophe Tollemer – qui a signé des salons plus coloré au premier.
Tons beiges ou grèges, tables de bois sans nappes, sièges paillés, pierres douces: on est déjà presque au jardin à l’intérieur. Il y a encore la fresque de Pierre-Roy Camille sur le thème des « souvenirs prochains« . Le service, lui, est en rodage, fait ses gammes, même si le coeur y est. Tandis que la cuisine, elle, s’affirme grandement comme une des jolies trouvailles du moment à découvrir.
Des idées de ce qu’on trouve là? L’asperge blanche avec lard de Colonnata et fromage acidulé façon tzatziki, bouillon aux algues, palourdes, brocolis, poireaux, gingembre – très light et voyageur. Plus la salade de poulpe au céleri, poivron rouge, huile d’olive vierge citronnée ou encore le cabillaud avec artichaut en purée et trévise confite. C’est cuit avec délicatesse, proposé en finesse, avec des clins d’oeil d’enfance comme ce joli oeuf frit en liminaire.
La volaille jaune à l’échalote confite avec sa fine purée de carottes est une belle chose. Et les desserts (douceur aux fraises des bois, façon tartelette fine et crémée, glace maison aux pistaches et lait d’amande, granité pamplemousse et sorbet citron ou parfait noisettes et cerises) frappent justes. La carte des vins cache quelques jolis flacons (saint-joseph Rorée de Chèze, même si les crus au verre (entre 12 et 15 €) y vont un peu fort. Le menu du déjeuner à 48 € est une invite. Voilà en tout cas, une jolie (re)trouvaille d’avant l’été.