Le naufrage de Masterchef

Masterchef n’a pas trouvé la recette du succès. Après deux soirées seulement, TF1 a déprogrammé son émission culinaire fétiche qui n’a pas su retrouver son public après un an et demi d’absence. « Un sinistre industriel« , explique-t-on coulisses. Car six épisodes devaient encore passer. Ils seront proposés le jeudi en première partie de soirée sur NT1 à partir du 30 juillet. Le 25 juin, le lancement de la cinquième saison n’avait attiré que 2,7 millions de téléspectateurs et 13,6 % de part d’audience. Pas mieux une semaine plus tard avec 2,7 millions (et 14,2 % de part d’audience), les deux pires scores de l’année pour la première chaîne. En perte de vitesse fin 2013 – la finale n’attire alors que 4,4 millions de téléspectateurs contre 6,1 millions un an plus tôt – la chaîne et la production avaient souhaité faire une pause pour rénover la formule. Après avoir changé les intervenants – avec l’arrivée de Sandrine Quétier à l’animation et le renouvellement complet du jury avec Gilles Goujon, Christian Etchebest et Yannick Delpech – la première chaîne a donc remisé son tablier au vestiaire. Est-ce la fin de la cuisine à grand spectacle et surtout l’usure du genre ?

Ducasse aux Halles: c’est confirmé!

Les travaux de la Canopée, la neuve brasserie de Ducasse, ont été lancé cette semaine dans l’ancien trou des Halles revisité avec panache. Les travaux sont supervisés par Olivier Maurey (l’Ami Louis, Mini Palais, Café des Concerts, Ralph’s, Luderic et fêtes), déjà associé à Alain Ducasse aux Lyonnais et chez Benoît, doit ouvrir en janvier 2016. Rappelons que ce lieu contemporain doit accueillir un cadre moderne adapté à l’époque, signé du cabinet Cigüe (« nous avons demandé à notre jeune architecte d’apporter à notre projet une vision aussi moderne que celle que mit en oeuvre Philippe Stark pour les Costes, avec leur Café emblématique, dans les années 1980″, note Ducasse). Au programme gourmand signé AD, devrait figurer une anthologie de la cuisine de tradition revisitée, style bourguignon, blanquette, mais aussi bouillabaisse et sole meunière.  Les menus ressembleront aux panneaux électro-aimantés des aéroports. Rendez-vous dans six mois.

Robuchon à Bordeaux: trois étoiles d’emblée?

« Le Michelin a-t-il déjà donné trois étoiles d’un coup? Oui, une fois au chef suisse Frédy Girardet à Crissier. Donc, pas impossible pour Joël Robuchon à Bordeaux« . C’est ce que note avec malice sur tweeter notre confrère de Sud Ouest, bien informé de tout ce qui se trame dans la gastronomie du grand Midi, Jacques Ballarin et dont le nouveau guide portant son nom sort en septembre. Et s’il avait raison?

Gagnaire à Gordes: enfin!

C’était l’Arlésienne du Lubéron. Pierre Gagnaire à Gordes: ça y est, c’est enfin ouvert! Les travaux ont duré, duré au delà du raisonnable… La Bastide de Gordes, revisitée en palace rustique par Stéphane Courbit (les Airelles à Courchevel, le Pan Dei Palais à St Tropez) a ouvert ses portes avec retard et la table gourmande du génial Stéphanois devenu le plus créatif des Parisiens a suivi avec succès. Sous l’enseigne explicite de « Pierre Gagnaire pour la Bastide de Gordes« , une équipe rodée joue, de façon ludique et chic, les meilleurs produits de la Méditerranée et des jardins de Provence revus en majesté.

Guy Savoy et la brioche

Guy Savoy et son chef pâtissier Christian Boudard ont ouvert « Goût de brioche », une boutique entièrement dédiée aux brioches, située 54 rue Mazarine à Paris 6^e.  Ex- apprenti pâtissier à Bourgoin-Jallieu, Savoy a toujours été un fou de brioche feuilletée. Celle aux champignons qui accompagne sa fameuse soupe d’artichaut à la truffe noire en est un bon exemple sur le mode salé. « Goût de Brioche » est dédiée à ce produit qui allie deux techniques apportant croustillant, moelleux et légèreté. La brioche est soit sucrée, aux pralines roses, aux fruits confits, à la pistache et aux abricots ; soit salée, aux champignons, au parmesan… Confectionnées par Christian Boudard, le chef pâtissier du restaurant Guy Savoy depuis dix ans, toutes ces brioches sont vendues à l’unité ou pour six à huit personnes.  La boutique tout en chêne, avec son comptoir de marbre noir, protégé par trois grandes cloches de verre qui scintillent sous le jeu des miroirs, est signée Jean-Michel Wilmotte.

Les soeurs Nikolaou et la Grèce

Dina et Maria Nikolaou, deux soeurs grecques, l’une chef, l’autre directrice de salle, qui possèdent déjà Evi Evane rue Guisarde dans le 6e, à deux pas de la place Saint Sulpice, ainsi qu’une boutique traiteur, ouvrent une taverne à mezzés comme à Plaka. Si vous n’allez pas en Grèce cette année, suivez les dans leur neuve adresse dite « Evi Evane Mezés », sise 66 rue Mazarine (toujours à Paris 6e), où vous pourrez goûter keftedes, dolmades, tzaziki et autres souvlakis,  et payer en … euros quelle que soit le devenir économique du pays des dieux hellènes au terme de l’été.