Le Tournesol
« Paris 16e: retour gagnant au Tournesol »
On vous avait parlé de ce bistrot 16e millésimé 1927, mené avec alacrité – quoique pas toujours avec pertinence – par un ancien de chez Costes. Si l’esprit est resté, la tête a changé, avec Amélie Vidalenc, issue d’une dynastie aveyronnaise, les propositions ont fait un bond en avant assez net vers la qualité. Le lieu, lui, a été revu dans le goût baroque avec son salon des cocottes. C’est amusant, mignard, le service est charmant, la maison ouvre tous les jours. Et tout ce qui est servi vaut le coup de fourchette.
Bel artichaut vinaigrette, calamars frits avec sa sauce épicée, jolie milanaise, fine, tendre, servie avec ses pennes tomatés, thon mi-cuit extra tendre (c’est rare!) avec roquette et huile d’olive au citron, signé du jeune Julien Durosier, ancien de l’Hôtel Costes, font bien, sans malice. On ajoute les desserts dans le même esprit: pavlova aux fruits rouges, fraises des bois, glaces (vanille et chocolat exquises) signées Pedrone. Bref, avec un morgon de Lapierre, on sert de là avec des idées roses…