L'Imprévu
« Nîmes: les fils de Bocuse se portent bien »
Ils ont travaillé ensemble dans le groupe Bocuse, notamment à l’Est et au Nord, mais aussi à Collonges-au-Mont-d’Or, aux côtés de « Monsieur Paul », dont ils possèdent maints souvenirs, cartes postales et photos en salle. Laurent Brémond, le cuisinier, Vincent Gourdier, l’homme de salle, ont quitté Lyon, avec Natasha, la femme de Laurent, qui s’affaire à l’accueil avec bonhomie. Ils ont choisi le sud, se sont arrêtés à Nîmes, sur une place avenante, jouent la cuisine à l’ardoise avec ardeur dans un cadre relax et convivial, avec ses mosaïques au sol, son charme d’hier et d’aujourd’hui savamment mêlé.
Tartare au couteau de saumon mariné, samoussa de brandade, risotto Arborio à l’encre de seiche, dos de cabillaud grillé sur la peau avec gingembre et cébettes frits à l’huile de sésame avec sa poêlée de légumes et brocolis ne manquent pas de « peps » et font les plats signature de la demeure. Mais il y aussi l’ardoise du jour qui se renouvellent, proposant la brandade nouvelle et ancienne vague, la volaille au curry avec son riz basmati ou la jolie Tatin du jour.
C’est vif, drôle, savoureux, pleins d’esprit. On y ajoute des mets solides, francs du collier et généreux tout pleins, tels la côte de veau bourgeoise, les rognons grillés avec ses ris de veau braisés à l’estragon, plus des desserts dans le vent (gaufre tradition avec chantilly, compote de pommes et chocolat chaud, craquelin d’ananas) : bref, voilà un lieu où l’on ne s’ennuie pas. Où l’on fait vite partie de la famille.
On y ajoute la jolie carte des vins, avec le Languedoc et la vallée du Rhône en ligne de mire.