Café Max

Julio Levée et la crêpe Suzette © GP

On sait que Frédéric Vardon a repris avec entrain l’historique Café Max, cette institution bistrotière du quartier des Invalides dont il a gardé l’esprit de bon rade chic à l’ancienne, avec son zinc estampillé Nectoux, ses moulures, ses vieux tableaux, ses miroirs, ses belles tables nappées de blanc, sa charmeuse vaisselle à l’ancienne, bref sa patine authentique et son style hors mode. On y est retourné il y a quelques jours pour goûter le cassoulet d’un spécialiste toulousain vainqueur du championnat du monde et l’on n’a pas été déçu, loin de là.

Escargots persillés © GP

Le style maison – classique chic, raffiné et bourgeois – s’affirme avec netteté, l’accueil et le service de Julio Levée, présent là depuis dix ans déjà, est au petit point. Et les plats, mitonnés par Régis Letourneur, dix huit ans de présence aux fourneaux, sont bien dans le ton : épatant pâté de tête, léger hareng fumé pommes à l’huile, avec ses feuilles de salade fraîches, son assaisonnement au petit point, jolis escargots persillés, Saint-Pierre à la grenobloise avec sa fondue de poireaux font de jolies choses.

Harengs fumés pommes à l’huile © GP

Le cassoulet “champion du monde” est un monument du genre avec saucisses de couenne et de Toulouse, cuisse de canard braisée (et confite), poitrine de porc fondante et haricots tarbais mijotés à point sous leur fine chapelure. Là-dessus, conseillé par le pertinent Julio, on goûte les cotes catalanes « la Mariota Sudaka » 2019 de Guillermo et Cécilia Diaz qui coule en bouche comme du velours.

Le cassoulet champion du monde © GP

Et on achève avec la riche crêpe Suzette flambée devant vous, au bar, au Grand Marnier, sans omettre de goûter en prime l’un des meilleurs babas de Paris arrosé fièrement de rhum Saint-James et pourvu d’une splendide crème chantilly vanillée. Vive le Café Max retrouvé !

Baba au rhum © GP