Ceux qui rouvrent avec prudence

Anne-Sophie et l’équipe de son épicerie © ASP

« Pour la réouverture, ça va être compliqué, mais quand la volonté est là, on trouve le chemin« , nous assure Georges Blanc qui prépare en douceur le come-back, post-confinemement, de son petit empire hôtelier de Vonnas. Les divers hôtels du village et l’Ancienne Auberge rouvriront le 5 juin, tandis que la grande table trois étoiles portant son nom sera fin prête le  vendredi 12. A Eugénie-les-Bains, les collaborateurs des Prés d’Eugénie de Michel Guérard signalent qu’ils sont « dans les starting-blocks » pour la réouverture annoncée le 12 juin. Tandis que l’annexe rustique de la Ferme des Grives vend à emporter depuis le week-end de l’Ascension. Le Cheval Blanc Saint-Tropez, qui abrite le trois étoiles (la Vague d’Or) d’Arnaud Donckèle, annonce sa réouverture le 18 juin, avec ses diverses propositions gourmandes, terrasse du déjeuner avec déjeuner bien être et menus sous les pins, mais aussi formule « carte blanche » avec ses repas en chambre.A Baumanière, aux Baux de Provence, l’Oustau et ses appendices hôteliers (Cabro d’Or, Manoir, Guigou) seront ouvert dès le 5 juin avec des formules gourmandes différentes, demi-pension, repas gourmand et provençal à la Cabro, 3 étoiles à l’Oustau, mais aussi, en juillet et août des « paniers pique-nique ». Du côté de Valence, Anne-Sophie Pic, qui a relancé son épicerie le 18 mai, a créé « Pic & Go », qui propose, depuis le 21 mai une formule à emporter. Le bistrot André ouvre le 2 juin, avec sa terrasse et le gastro devrait ouvrir, le 12 juin, « … si on a les autorisations« , précise son mari David Sinapian, par ailleurs président des Grandes Tables du Monde, qui indique qu’il « faudra une gestion fine qui accueillera avec prudence et confiance, du gel hydro-alcoolique et des masques, des clients sortant de trois mois de confinement et post-confinement« …

Les propositions de Thierry Marx

Thierry Marx © Maurice Rougemont

« Des milliards d’individus, confinés, infantilisés, netflixisés. Un monde qui s’arrête comme une locomotive entre deux gares. Personne ne descend. Derrière les vitres, les informations sont en blouses blanches, souvent loin de nos vies entre parenthèses. Et il va falloir que le train reparte. Mais pour aller où ?« , s’interroge Thierry Marx dans une tribune à notre confrère l’Obs, propose un nouveau modèle pour l’avenir et la création de fonds d’aide à la transition pour bâtir le monde d’après  (…) « Nous devons aider tous ceux qui souhaitent offrir un autre modèle. Un système économique qui cumule des valeurs de croissance raisonnée, de patience et de respect des ressources naturelles. Ce modèle doit être performant et se montrer capable de générer des profits. Ceux-ci sont indispensables. Des profits distribués de manière beaucoup plus équitable. » Il appelle ainsi « à la création d’un fonds de transition. Pour bâtir le monde d’après. Un fonds géant, à la hauteur de l’enjeu, financé par le privé, géré par le privé, et abondé par l’état. Un euro « public » pour chaque euro « privé ». Ce fonds servira à financer nos PME, nos artisans, nos commerçants et tous ceux qui ont été mis à mal et qui souffrent de difficultés d’adaptation. Il faudra les doter des outils nécessaires pour assurer leur avenir. Ce fonds financera aussi les acteurs de nos territoires, ferments du renouveau des villes moyennes et des communes rurales. La ruralité et les relocalisations sont essentielles. Elles sont gages de notre indépendance et de nos choix de vie. Il devra mettre le digital et les nouvelles technologies au service de nos vies et de notre épanouissement. Une croissance raisonnée qui alimentera et redonnera l’envie d’un destin partagé. C’est essentiel pour réconcilier profit, temps, création de richesses et enfin remettre l’homme au centre de nos actions. »

Le combat de Stéphane Manigold

Stéphane Manigold © Maurice Rougemont

Y aura-t-il une jurisprudence Manigold ? Le propriétaire de Substance, de Contraste, du restaurant Michel Rostang et du Bistrot d’à Côté Flaubert a gagné la première manche de son combat contre son assureur qui refusait de l’indemniser. Ce vendredi 22 mai, le Tribunal de Commerce de Paris a ordonné à la compagnie AXA l’indemnisation de sa perte d’exploitation à hauteur de 2 mois de son chiffre d’affaires « du fait d’une fermeture administrative imposée par l’État pour crise sanitaire« . Cette première décision favorable aux restaurateurs, qui, depuis le 14 mars, se battent pour être pris en charge par leurs compagnies d’assurances est appelée a faire école. Même si le géant AXA, qui s’avoue battu, mais pas vaincu, a aussitôt indiqué qu’il ferait appel. Stéphane Manigod, ex-directeur des ventes chez Audi et conseil en immobilier, devenu le PDG d’Eclore, qui met en avant de jeunes pousses de la restauration dans des tables en vogue, a tenu une conférence très suivie, indiquant qu’avec ce combat pour le droit à l’assurance, il devient ainsi le Robin des Bois anti-assureur de toute une profession menacée. « C’est un grand moment pour tous les petits patrons, mais aussi pour tous les grands patrons qui souffrent, et qui m’ont donné l’énergie de me battre face à un grand absent qui s’appelle AXA », a-t-déclaré à l’issue de sa victoire judiciaire. Ajoutant : « Axa a mis des moyens démesurés, incroyables, pour nous anéantir.  » Pour l’heure, David Manigold a bien terrassé Goliath Axa…

Le message de Philippe Etchebest

Philippe Etchebest © www.philippeetchebest.com

L’échange entre Emmanuel Macron et Philippe Etchebest, lors d’une visio-conférence des chefs avec l’Elysée, a fait le tour de la planète web, après avoir été diffusé sur BFMTV. «Si vous avez besoin de mettre un petit coup de pression (aux assureurs), vous pouvez compter sur moi, je serais là», a promis le chef du 4e Mur à Bordeaux. Relevant ainsi:  «nous sortirons de cette période blessés mais pas morts et vous pouvez être sûr monsieur le président, que nous serons au rendez-vous de la reprise avec notre courage et notre force de travail». Même si le président de la République a semblé recadrer l’animateur de « Cauchemar en Cuisine », en insistant sur le rôle de l’Etat mué en Etat-Providence sur lequel tout le monde insiste, indiquant : «On va se parler tous franchement, il ne faut pas non plus avoir des pudeurs de gazelle comme diraient certains autres avec les crédits d’Etat et parler de nationalisation. Ce qu’on est en train de faire collectivement et ce que vous acceptez quand même tous gaiement depuis le début de cette crise c’est une nationalisation des salaires, des charges et le reste. Donc je veux bien que l’Etat ne soit pas joli à voir quand il s’agit de monter au capital, mais l’Etat, vous faites tous affaire à lui quand il faut payer tout le reste», a-t-il répondu, affirmant que l’Etat se trouvait au chevet du secteur depuis le début de la crise, là où, dans d’autres pays, les restaurants «tombent en faillite» faute d’aide. «Je sais que c’est dur, tenez bon mais on sera là parce que je sais que vous serez là aussi». C’est en tout cas ce message d’espoir qu’on retiendra.

Les Dufossé quittent Metz

Dephine et Christophe Dufossé devant la gare de Metz © GP

Il oeuvrait depuis quinze ans au coeur de l’hôtel de la Citadelle à Metz, détenait une étoile au « Magasin aux Vivres », y avait créé une brasserie à succès, avait récemment doublé son effort avec une vaste brasserie/épicerie/cave faisant également traiteur pour le football club de la capitale lorraine. Voilà que Christophe Dufossé jette l’éponge, annonce qu’il cède les parts à son partenaire financier, Ebenis, holding détenue par Bernard Serin, le président du FC Metz, et son fils Nicolas, à charge pour elle de reprendre l’hôtel et le traiteur. On imagine que dans la conjoncture actuelle (stades et restaurants fermés), la gageure de tenir ses engagements financiers ne doit pas être simple. Christophe Dufossé et son épouse Delphine, qui ont géré des tables étoilées en Champagne (le Royal Champagne de Champillon-Bellevue) et en Bourgogne (le Domaine du Roncemay à Aillant sur Tholon), avouent être en quête d’une nouvelle aventure gourmande, ailleurs. Affaire à suivre.

Le triporteur du café

Danilo Bianco sur son triporteur © DR

Danilo Bianco ? On l’a connu en traiteur-restaurateur-aubergiste, au coeur du quartier de l’Europe à Paris. Le voilà  devenu le triporteur du petit café, à l’enseigne de TripBikeCafé, offrant depuis le 28 mars, des viennoiseries et le café estampillé Kimbo au personnel soignant lors du renouvellement des équipes dans les hôpitaux. Avec son équipe de 4 baristas à vélos, ils proposent macchiato, expresso, ristretto, cappuccino ou encore thé estampillé Damman, chocolat chaud avec le label Celaya et jus de fruit Ulti, aux Parisiens qui se promènent entre l’avenue de l’Opéra et l’Arc de Triomphe, les Invalides et Saint-Philippe-du-Roule, mais aussi l’Alma et le Rond Point des Champs-Elysées, après avoir offert 8000 expressos la semaine passée.

L’hôtel de Christopher Coutanceau

Villa Grand Voile © Sylvie Curty

La Villa Grand Voile? C’est le nouvel hôtel de charme de La Rochelle, déjà estampillé Relais & Châteaux. Il devait ouvrir mi-avril… Il accueillera finalement ses premiers visiteurs le 5 juin prochain. Cette ancienne maison d’armateur de 1715 muée en villa de charme contemporaine avec sa piscine, son patio, ses 11 chambres et suites sobres et modernes, située à quelques pas de la plage de la Concurrence dans une rue paisible, est le troisième établissement de Christopher Coutanceau et de son associé Nicolas Brossard, après le restaurant trois étoiles Christopher Coutanceau et le bistrot marin La Yole de Chris.

Le bistrot de Laurent Azoulay

Laurent Azoulay © DR

Laurent Azoulay? On l’a connu jadis au Saule Pleureur à Monteux et, un temps, avec son frère, à la reprise de Hiély-Lucullus en Avignon. Devenu l’étoilé de Méribel au Kaïa, le chef exécutif de la Chaudanne et le traiteur du Bokal, il n’a jamais cependant abandonné la Provence. Le voilà rachetant l’ex-pizzeria de son village fétiche du Vaucluse, qui devient, sous la houlette, avec une équipe motivée « le Bistrot de Villedieu ». Au programme, sous une jolie façade ocre aux volets bleus, avec sa déco très auberge de toujours mais revue moderne par le décorateur Jérémy Genty, des mets qui collent aux saveurs traditionnels du pays de Pagnol (aïoli, pîeds paquets), sans omettre un registre de plats à la cheminée, le tout à tarifs sages (7 € les hors d’oeuvres , 13 € les plats, 6€ les desserts). Ouverture prévue : mi-juin.

Le décor © DR

Yoann Conte ouvre les Contes de la Mer

Les contes de la mer © YC

En attendant la réouverture de sa grande maison bleue de bord de lac, Yoann Conte vient d’ouvrir, au coeur d’Annecy, rue du Parmelan, une poissonnerie, qui fera aussi traiteur. « Plus qu’une poissonnerie, explique le chef deux étoiles de Veyrier-du-lac, c’est un lieu de vie où l’on peut obtenir des conseils, découvrir des produits d’épicerie de grande qualité, déguster de bonnes choses à la minute, et même prendre café et pâtisseries…  » Il y a une vie après les étoiles et le confinement…

Le succès de SecretBox

La solution SecretBox, idéale pour la prochaine fête des mères ? Anne-Sophie Pic, Yannick Alléno, Marc Haeberlin, Pascal Bastian, Christophe Bacquié, Frédéric Anton, Arnaud Viel, Gilles Goujon, Olivier Bellin, Emmanuel Renaut, Patrick Henriroux, les bistrots d’Alain Ducasse, Laurent Petit, Alexandre Mazzia, mais aussi les hôtels du Groupe Barrière ou la Réserve Paris avec Jérôme Banctel l’ont déjà adoptée, comme plus de 700 maisons pour la commercialisation de leurs coffrets cadeaux. Et pendant le confinement, divine surprise, les ventes n’ont pas cessé puisque plus de 4 millions de chiffres d’affaires ont été générés alors que les établissements étaient à l’arrêt. Un signe qui montre l’attachement croissant des clients à acheter en direct et à vouloir maîtriser leurs réservations sans passer par des systèmes d’arrhes et de conditions de vente perçues comme compliquées. Pour les hôteliers et les restaurateurs, l’occasion est là de gagner de la trésorerie immédiatement car la solution de Console SecretBox permet de vendre en direct et sans commission. Pour profiter encore mieux de cette opportunité, SecretBox a décidé, en complément de son portail principal qui génère plus de 50000 visites par mois, de créer 30 portails thématiques pour encore mieux cibler les acheteurs de coffrets cadeaux. Dédiés à la localisation (bord de mer, lac, montagne), aux services proposés (thalasso, casino, sport), au profil d’établissement (boutique hôtel, maison d’hôtel, hôtel de charme ou de luxe), au type de restauration (bistrot, gastronomie) ou à un événement que l’on souhaite célébrer (anniversaire, mariage, lune de miel, fête des mères), ces adresses permettent de diriger le consommateur vers les boutiques officielles des établissements et se sentir rassuré avec une offre personnalisée. Ne reste à l’hôtelier ou au restaurateur qu’à choisir les portails qui correspondent au mieux avec ses offres et de voir ses ventes se confirmer avant d’encaisser leurs montants sans attendre… Cadeau ultime de SecretBox pour accompagner la reprise  : la visibilité gratuite sur les 30 portails jusqu’à la fin de l’année pour tous les possesseurs de la Console SecretBox. Pour tout renseignement : www.console-secretbox.fr / contact@secretbox.fr / 03 84 73 70 10