Gallopin
« Paris 2e : éternel Gallopin! »
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La tradition, l’éternité, le classique : voilà la sainte trilogie de ce lieu d’exception qui a conservé son bel aspect de bar de stock exchange 1880 avec ses boiseries d’acajou, ses vitraux, son atmosphère d’avant. Mathieu Bucher, qui indique là qu’il est bien le fils de son père, se montre restaurateur de restaurant, soignant le frichti maison et l’accueil, sous le sceau de l’excellent Paolo Abate, que l’on connut de l’autre côté de la place au Vaudeville, et joue à l’aubergiste de charme.
Choix du beau flacon, flambage de la crêpe Suzette, conseil du plat: faites-lui confiance! On se régale là d’oreiller de la Belle Aurore, recette de pâté en croûte créée au XIXe siècle en l’honneur d’Aurore Récamier, la mère de Jean-Anthelme Brillat-Savarin, mélange subti de ris de veau, foie gras, veau et porc, plus une gelée fine et une croûte craquante, d’une belle salade d’endives, mâche et betteraves vinaigre de cidre bio et échalotes, avant la daurade poêlée sauce vierge, au citron confit, flanquée d’une purée de céleri.
On y ajoute le poulet aux écrevisses, le splendide Château le Crock 2011 saint-estèphe d’une finesse sans faille avec sa belle longueur et son fruité charmeur. Et on ne fait pas l’impasse sur le beau chapitre des desserts flambés en salle comme la divine crêpe Suzette et l’omelette norvégienne à la framboise. Eternel Gallopin!