Le Speakeasy
« Un Speakeasy pour le « fun » (Paris 16e) »
Miles Davis en fonds sonore, le Faucon Maltais avec Peter Lorre et Humphrey Bogart sur écran plat, un cadre en rouge, beige, noir, plus des lumières douces issues de faux chapeaux sur le bar : vous y êtes ? On a voulu reconstituer là un piano-bar des temps de la prohibition. Et le pastiche amuse.
Le service est complice autant que charmeur, le chef Baptiste Pialot a travaillé chez Rostang et les Pourcel. D’où ces gambas en tempura avec leur sauce aigre douce pimentée, ce toro de thon en fines lamelles sauce soja au yuzu, ce pavé de cabillaud au poivre de Madagascar et ce filet de bœuf tranché sauce bbq dit « Speakeasy Tiger » : voilà pour la solide, fort bien vu.
On ajoute des desserts malicieux qui sont le point fort de la demeure. Ainsi, le cheese cake vanillé présenté en rond (c’est le 3e en trois jours, on va me trouver accro! – mais celui-ci est une bonne pioche) – avec son sorbet citron- ou pomme rôtie au four sablé breton avec un oli et frais sorbet à l’ananas rôti. Seul hic : l’addition sans tendresse. Mais le Quercus Puisseguin St Emilion au verre est une affaire. Et le patron (libanais) qui a des airs de play-boy azuréen donne de un air relax à sa demeure d’allure ensommeillée.
Voila ce qui manqué à Paris et ce que je cherchais depuis un moment, on se croit retombé dans les années 20 des bars clandestins, on est bien installé, ambiancé par des lives de jazz très plaisant, et des plats raffinés.
En plus, de cela ils se sont attardé à faire un vrai fumoir au sens propre du terme, avec de grands fauteuils en cuirs matelassés.
Nous avons vraiment passé une soirée plus que plaisante, et je n’hesiterais pas à y retourner !