Le Ballon des Ternes
« Paris 17e: un Ballon loin d’être terne »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
Ouvert tous les jours, donc le dimanche, la brasserie des Menut est revisitée avec gaité par notre correspondant de la côte en goguette à Paris. Suivons Alain Angenost au Ballon des Ternes…
Qui est bon, beau, vieux et neuf à la fois, ouvert tous les jours et souriant à toute heure? Le Ballon des Ternes, bien sûr. Cette brasserie colorée, brillante, chaleureuse et joyeuse, fait un endroit à ne pas manquer pour se faire plaisir avec des produits de la terre et de mer. Voilà l’une des pépites des deux frères Georges et Bertrand Menut (la Grande Cascade, l’Auberge du Bonheur, Garnier, Georges, Bellagio, et j’en oublie), qui jouent ici la carte de la régularité à toute épreuve.
Ici, c’est retour vers le passé qui prime, tant le décor néo Art nouveau, fabriqué de toutes pièces il y a un quart de siècle, semble éternel. Le plafond carrelé, les meubles, les vitraux, les boiseries, les cuivres ont un petit air d’autrefois qui charme sans forcer leur nature. La terrasse est accueillante, et le personnel affable et alerte. La clientèle d’ici et d’ailleurs raffolant du banc de fruits de mer, les écaillers s’y affairent avec redoutable efficacité.
Adrien Bardet, cravaté de rouge, est un pur produit maison (il vient du restaurant Garnier). Il dirige son équipe, comme lui ont appris les Menut qui considèrent leur personnel comme une famille. La promotion interne n’est pas un vilain mot pour eux, il en est un des nombreux exemples. À table, on se régale d’un os à moelle à la fleur de sel et pain grillé, d’une chair de tourteau, avec huile d’olive citronnée et basilic, d’un haddock poché à l’anglaise, beurre blanc, d’un dos de cabillaud, pleurotes et pommes grenaille.
Pour finir, un généreux mille-feuille à la vanille Bourbon, caramel tiède, fera l’affaire. C’est là du bon classique sans un hic. Bref, le traditionnel pile comme on l’aime.