Jaïs
« Paris 7e : connaissez-vous Jaïs ? »
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Une nouvelle bonne table des Invalides décryptée par notre avocat gourmet, le toujours disert Didier Chambeau…
Jaïs Mimoun : un prénom et un nom attachés en un temps record au quartier du Gros Caillou, ce chic coin du 7ème. Apprenti chez Rodolphe Paquin puis chez Eric Frechon, Jaïs a travaillé au Petit Tonneau avant de voler de ses propres ailes au Petit Célestin. Fort de son succès, il s’est installé dans cette rue dédiée à la bistronomie où il déploie son talent dans un cadre de bistro moderne, une déco signée par son frère Yanice qui officie en salle.
Avouons qu’ils sont tombés tous deux dans la marmite de maman Mimoun qui a ouvert le Tagine il y a 3 décennies dans le quartier de la Folie Méricourt. Des tables bleues nuit en harmonie avec une belle banquette d’un doux velours bleu profond, un sol carrelé blanc bleu, des verres étincelants et des serviettes blanches, l’ambiance à elle seule aiguise l’appétit.
La cuisine est ouverte, où l’on voit Jaïs tout au long du repas officier sans discontinuer le sourire aux lèvres, un regard malicieux qui couvre sa salle et qui se délecte du plaisir que prennent ses convives. Une carte qui joue la saison, des produits du marché sur lesquels s’ajoutent les touches qui créent la différence, une cuisine simple et épicurienne où l’on retrouve quelques réminiscences dédiées à son apprentissage : pâté en croûte au foie gras et salade d’herbes, une entrée charcutière et canaille pleine d’arômes, superbement travaillée avec une croûte moelleuse.
Les asperges blanches, boutargue fraîche et pousses de moutarde sont juste cuites, encore croquantes et savoureuses. Une présentation raffinée pour ce rouget garni de caviar d’aubergines et cuit dans une fleur de courgettes, une belle assiette qui rappelle ses origines sudistes. Le ris d’agneau est juste comme on l’aime, accompagné de petits pois à la française avec un onctueux jus crémé. Pour les amateurs d’omelette norvégienne, celle-ci est un modèle du genre.
Il y a aussi la tarte Tatin avec sa crème double pour les gourmands de sucré. Le pain est signé Thierry Breton, la carte des vins est belle et efficace. Yanice veille sur tout, attentif comme pas un. Une belle affaire de famille qui se déploie ici et ailleurs, deux jeunes qui savent se faire apprécier autant pour eux que pour leur talent puisque nombreux sont les accros des lieux qui ont déjà pris leurs marques en un temps record.
Bonjour, Bel article, juste parfaitement exact, sous estimé. Et LA Madeleine!!!! Je souhaitais que cet endroit resta confidentiel…mais trop tard!!!