Le Relais du Parc à l’hôtel Renaissance le Parc
« Paris 16e: le Relais du Parc façon Duchiron »
La dernière fois qu’on a parlé du Relais du Parc, c’était plutôt pour en critiquer la cuisine gentiment banale, le service à la va comme je te pousse et la tenue générale un peu bancale. Disons qu’avec la venue de Stéphane Duchiron, qu’on connut jadis aux Fougères, et fut là notre « rapport qualité prix de l’année » au Pudlo 2008, il y a du mieux.
Sans doute, cet ancien de Guy Savoy, de Lameloise à Chagny, de l’Oasis à la Napoule et du Bon Accueil rue Montessuy, ainsi qu’aux Anges avenue de la Tour-Maubourg, a-t-il tendance à faire ici trop subtil, trop gastro, dans un lieu – un patio de charme à deux pas du Trocadéro, où officièrent jadis Robuchon et Ducasse et dont ce fut l’annexe – qui réclame davantage de simplicité. Mais la sincérité et la franchise de ce qui est servi ne souffrent guère de discussion, même s’il y a trop de richesse ici de complexité là.
La grande carte donne le tournis avec ses appellations alambiquées, le menu du jour sur ardoise joue, incontestablement, la bonne affaire. Ce midi, c’est tartare de melon, chèvre frais, chiffonade de bresaola et truffe d’été ou courgette ronde farcie de poisson de roche, pois chiches au cumin et caviar d’aubergine, merlu en coque croustillante (de la pâte à phylo) avec basilic, piquillos, bouquetière de légumes ou carré d’agneau rôti au thym (servi saignant, sans que nul ne l’ait demandé ainsi) avec pommes vitelotes et hareng fumé plus oignons.
Bref, c’est riche, complexe, savant. Un peu sans doute. On ajoute les vives langoustines en kadaïf échappées à la carte du jour. En dessert – temps fort ici même -, on boudera « les parisiennes » du menu, pour l »exceptionnel mille-feuille arachnéen à la crème de vanille, comme le bel éclair à la noisette. Bref, avec un Haut Bajade lussac saint-émilion 2011, on n’est pas si malheureux que ça dans ce relais gourmand qui se cherche un peu…