Le Fooding se creuse les méninges

Fatigué après ses quinze ans d’activités, ses guides annuels, ses manifestations à travers le monde? Le mouvement du Fooding (croisement de food et feeling) s’interroge sur le sens de ses activités. Après avoir joué le militant d’Action contre la Faim puis le businessman au long cours épaulé par les groupes Nespresso (dont San Pellegrino) et Pernod-Ricard (dont Mumm et Ricard), Alexandre Cammas, patron de la marque Fooding ©, affirme vouloir se remettre en question. Il cherche présentement un nouveau positionnement comme une nouvelle définition de son concept de « bistronomie« , terme créé par Sébastien Demorand lors d’une réunion de concertation à l’intérieur du mouvement en 2004. En attendant le prochain guide qui sortira en novembre prochain (sur le thème révélateur et très autodestructeur, emprunté à Boris Vian, de « et on tuera tous les bobos« ), Alexandre Cammas prépare une manifestation dite « la revanche des faubourgs » avec les « chefs les plus cools de la planète« , le tout en association avec San Pé, sponsor n°1 des 50 Best.

Jean de Colmont tire sa révérence

Jean de Colmont, grande figure nocturne de la cité du Bailli de Suffren, nous a quitté brutalement mardi dernier. Symbole des nuits tropéziennes, il avait créé le Club 55 et les Caves du Roy à Saint-Tropez, et s’était illustré à la Brasserie Renaissance sur la place des Lices. Il était jusqu’au funeste 19 mai 2015, le directeur des relations publiques de l’hôtel Byblos. Ami des grandes stars du cinéma et du show business, il avait connu, à l’âge de dix ans, Brigitte Bardot toute jeune, lors du tournage d’un film, autorisé par son père sur un morceau de plage qui appartenait à la famille. C’était « Et Dieu créa la femme » de Roger Vadim et BB allait définitivement marquer toutes les générations. Son frère-cadet Patrice tient toujours le mythique Club 55, créé par leurs parents … en 1955.

Jean Chauvel revient à Boulogne

Il était le « Ferran Adria de banlieue« , aux Magnolia. Breton d’origine, élevé en banlieue entre Boulogne et Issy, formé chez Fauchon, Taillevent, Loiseau, la Pinède, les Conticini à la Table d’Anvers puis au Crillon, Jean Chauvel a quitté, après seize ans de bons et loyaux services, sa demeure (étoilée) du Perreux-sur-Marne en août dernier, avec pour ambition l’envie de refaire à la fois une table de haut niveau, mais aussi un bistrot plus relax, ainsi qu’une épicerie. Ce sera chose faite en septembre prochain dans une demeure moderne de Boulogne-Billancourt, sise au 33 avenue du Maréchal Leclerc, en lieu et place d’un ancien chinois populaire, le Dragonland. Un beau challenge dans une cité de la banlieue Ouest proche du 16e parisien qui possède déjà des tables étoilées (Masa, le Comte de Gascogne), mais aussi créative (comme la Plantxa de Juan Arbelaez).

Christian Le Squer revoit sa galerie

Christian Le Squer, en charge des cuisines du Georges V, ne se contente pas de promouvoir la carte du Cinq, actuellement en marche vers les trois étoiles. Il vient de mettre au point avec le chef David Bizet, présent au Cinq depuis quinze ans, passé jadis chez Taillevent au George V après avoir été le chef du président du Sénat, René Monory,  une carte de brasserie de luxe de haute tenue qui sera proposé à la Galerie, mais aussi à la Terrasse de l’hôtel. Le but avoué: viser l’étoile, à l’instar de ce qui s’est produit au Bristol avec l’excellent 114 Faubourg. Les plats vedettes ici proposés? L’oeuf de poule fumé aux salicornes et crème de cresson, le saint-pierre aux artichauts poivrade et cébettes avec son crumble au pain d’épices, la belle volaille dorée à la verveine avec son condiment datte/citron/cumin, et, pour les desserts, une fraise ciflorette à la pistache avec sa glace au yaourt. La carte snack continue d’être servie dans l’entre-deux à la Galerie, particulièrement prisée pour les dînettes chics.

Alain Ducasse aux Halles?

Il n’a rien ouvert de neuf depuis un bon bout de temps et reste silencieux sur ses futurs projets. On annonce cependant Alain Ducasse aux Halles, dans l’ancien trou rénové, face à l’église Saint-Eustache. Cela devrait s’appeler « Côté Sud » et le chef globe trotter, qui possède notamment, à Paris, les Lyonnais, Benoît, Rech et Allard, pourrait être associé là aux Richard. Reste que rien n’est confirmé.

Akrame, fou de madeleines

Il multiplie ses activités: Brut et Atelier Vivanda rue Lauriston, encore un Vivanda rue du Cherche-Midi, une table étoilée à Hong Kong et, la semaine prochaine, un nouveau Vivanda encore à Hong-Kong. Reste que la grande nouveauté d’Akrame Benallal, le jeune deux étoiles du 16e parisien, est l’ouverture, mardi prochain, d’un corner dédié aux madeleines sous toutes les formes et à tous les parfums au sein du centre Beaugrenelle. Six parfums sont d’ores et déjà prévus: citron tonic, charbon et orange, fève de Tonka, miel/jasmin, fraise et chocolat. Le nom de la neuve enseigne « Mad’leine« . Une chaîne de douceurs doit suivre sous le même label…