Itinéraires
« Paris 5e: le nouvel Itinéraires »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
On vous en avait parlé, sinon tout à fait à ses débuts, en tout cas avant l’étoile qui lui est tombée dessus comme une pluie bienveillante. Le décor a changé, la carte s’est étoffée. Les prix, bien sûr, ont grandi, mais le menu de midi reste une affaire. Sarah reste bienveillante et souriante à l’accueil, proposant des vins bienvenus (comme l’exquis mercurey de Raquillet à 42 €). Quant à Sylvain Sendra, bon chef formé jadis chez Roellinger et à la Chèvre d’Or, beau gosse aux airs un brin juvéniles, il cuisine avec brio de façon ludique, usant de produits souvent d’exception comme les légumes du maestro nippon Yamashita – présent ce midi dans la salle.
Au gré des idées du moment et de saison, on goûte à l’oeuf au plat avec le lard de M. Duler, les premières morilles fraîches, l’émulsion de lard et l’ail des ours, la subtile salade de cochon à lyonnaise avec herbes sauvages et bouillon de veau, comme la jolie soupe de poisson au maquereau, coquillages, huîtres, poireaux et vinaigrette bien relevée.
On y ajoute de valeureux plats de résistance qui ont nom cabillaud poché à l’huile d’olive, asperges, fleurs de brocolis et jus à l’encre de seiche ou juteuse canette de la Dombes avec artichauts poivrade et pommes grenailles. Du cousu main!
En desserts, on hésite entre fraises gariguettes à l’hibiscus, sorbet basilic et citron vert ou vacherin revisité avec glace au foin et chantilly au chocolat blanc. Ou encore marquise au chocolat au thé Quimen plus sorbet banane-passion. Bref, joli et bon, léger, frais, sans faiblesse.
La salle revue en blanc chic, un poil champêtre, a du peps, même si elle est un peu bruytante, et la cuisine sous baie vitrée attire l’oeil. Il s’y mitonne des choses exquises…
accueil chaleureux
assemblage de saveurs curieux avec des résultats délicieux et raffinés
service discret et attentif
un petit joyaux