Le Flandrin
« Le Flandrin (Paris 16e): un monde à part »
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La crise n’existe pas. N’a jamais existé. Tout le monde est beau, riche et gentil. La preuve? La terrasse du Flandrin sous le soleil, prise d’assaut par les beautiful people, le tout seizième chic, Neuilly et Levallois, sa banlieue. D’ailleurs, Patrick et Isabelle Balkany sont au premières loges. Marcel Dessailly, en famille, s’est sagement réfugié à l’intérieur. Les Porsche ou les 4X4, qui pourraient être à Deauville, sont à Paris, ici même. Le miracle, au bout de l’avenue Henri-Martin et non loin de l’avenue Victor Hugo, est que l’esbroufe n’est qu’apparent, que le professionnalisme règne là en maître et sans tapage.
Car le Flandrin, c’est aussi un intérieur sobre, celui d’un ancien buffet de gare de la ceinture parisienne, un escalier Art déco, sa carte rutilante, son service pro, vif et réglé, sous l’égide du patron Jacques Malafosse, qui assure la continuité d’une dynastie aveyronnaise présente là depuis 70 ans.
Beaux plateaux de fruits de mer, oeuf mayo – mais la Rolls du genre-, salade de champignons de Paris émincé à l’huile d’olive, blanc de poireaux vinaigrette, dos de cabillaud, frais comme l’onde et tout pimpant, grillé à l’huile de truffe avec sa belle ratatouille toute fraîche, carpaccio de boeuf, finement tranché, avec parmesan, basilic, frites ou épinards selon l’envie.
Il fine, on ne résiste pas au millefeuille au whisky, digne de celui d’Alain Passard, jadis à l’Arpège, où travailla le maestro des fourneaux, Olivier Denis. Une belle maison, un monde à part, avec ses codes et ses prix. Mais la qualité et le sérieux sont là. Indéniables.