La Régalade
« Paris 14e: régalez-vous à la Régalade »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
Bruno Doucet © GP
Le lieu est mythique. Il n’a guère changé depuis l’époque où Yves Camdeborde lança la mode du « bistrot gastro ». Bruno Doucet, qui a repris la maison en douceur, multipliant les succursales avec malice, entre le 1er, le 9e et St Tropez, est d’abord ici chez lui, peaufinant un menu-carte qui plaît à tous. Bien sûr, il y a quelques plaisants « coups de fusil » en plus au fil des jours. Mais l’essentiel de ce qui se propose dans un cadre de vieux bistrot parigot à peine remis au goût du jour se trouve là, généreusement proposé au gré d’un menu à 35 €.
Bouillon crémeux d’asperges © GP
Le risotto à l’encre de seiche avec sa poêlée de gambas, ail et jambon, la terrine de volaille des Landes au foie gras, le bouillon crémeux d’asperges relevé de copeaux de foie gras et de petits croûtons, la belle terrine de campagne sur la planche en amuse-bouche: voilà qui requinque.
Quasi de veau rôti © GP
Il y a les vins joyeux (luberon « pur jus » de Landra, bourgueil les Galichets de Pierre et Catherine Breton), les plats de résistance solides et comme dans le temps (moelleux quasi de veau aux champignons et beurre d’escargot, poitrine de cochon d’Ospital à Hasparren avec ses petits pois à la française), la purée de pommes de terre moutardée servie en cocotte. Bref, du bonheur simple comme on l’aime.
Poitrine de cochon de chez Ospital © GP
Le registre poissonnier a du coffre (cabillaud demi sel au bouillon de poule, pavé de thon rouge au poivre noir), les desserts d’enfance sont à croquer (soupe de nectarines à la menthe et sorbet cassis, fraîcheur de rhubarbe et fruits rouges avec fromage blanc battu à la vanille, riz au lait à la vanille), le service prompt, l’ambiance joyeuse. Bref, que demander d’autre à la vie?
Fraîcheur de rhubarbe et fruits rouges © GP
Le Landra Ventoux que j’ai bu était du BLANC !! je me suis trompé dans mon billet juste en-dessous, mais je crois qu’il existe aussi en rouge.
Un de mes restaurants préférés à Paris, toujours aussi bon et chaleureux, une carte qui change régulièrement, une salle qui vit, une vraie cuisine d’auteur. J’adore le principe de la terrine posée sur la table avant même de prendre la commande.
Un bon rapport qualité prix, même si les vins peuvent paraître un peu cher. Heureusement ils proposent des petits vins de propriétaire, à des prix abordables et dans l’air du temps. J’ai par exemple beaucoup aimé le Landra un « pure jus » très agréable (je crois du Ventoux et non du Lubéron comme indiqué dans l’article) que j’ai bu en rouge.
Après avoir beaucoup fréquenté le restaurant historique de la Régalade dans le XIV je pense que je reviendrai régulièrement à Saint Honoré.
J’ai séjourné du 2 au 8 juin au Taschenbergpalais et j’ai également eu le coup de cœur pour le cadre, le service, les 2 restaurants (Bistro et Intermezzo) la cour intérieur, le bâtiment, enfin tout était parfait, à ne pas oublier le sublime buffet au petit déjeuner, à refaire absolument.