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Chez Fernand

« Lettre à Gilles Cohen-Solal sur le bon usage de Fernand (Paris 6e) »

Article du 24 septembre 2012

Jean-Luc Roulière et la serveuse © GP

Cher Gilles (Cohen-Solal, des éditions Héloïse d’Ormesson), merci encore de ton invitation chez Fernand, hier, rue Guisarde, juste avant mon train pour Brive. J’ai vraiment bien apprécié l’ambiance bruyante, le lieu rustique avec poutres et la décontraction souriante, comme l’accueil sympathique et primesautier de Jean-Luc Roulière, le service alerte, plus la terrine de canard au foie de l’animal, que nous partageâmes vite fait, comme d’ailleurs celle de campagne qui passait sous nos yeux et que j’ai réussi à photographier (ci dessous).

Terrine de campagne © GP

Mais, tu vas sans doute trouver que j’exagère, toi, qui penses que le bistrot amiral de Jean-Luc (qui tient aussi la brasserie moderne à son nom, la Boucherie Roulière, rue des Canettes, tandis que son neveu Valentin réside presque en face, à Comme à Savonnières) constitue – je te cite – « le meilleur rapport qualité-prix de Paris« . Certes, il y a bien le crozes hermitage l’Etincelle, du domaine Saint-Clair, frais, friand, qui se boit à la régalade

Tartare © GP

Mais côté cuisine, il me semble qu’on peut aisément mieux faire. Ton steak tartare m’avait l’air un peu trop « mouliné », tes pommes sautées n’étaient pas terribles. Mon foie de veau, était tranché trop fin, servi à point et non rosé (un comble pour un frère et fils de boucher!), badigeonné – on se demande pourquoi – de traits inutiles de vinaigre balsamique -, pourvu, en sus, d’une purée de pommes de terre au curieux goût d’eau (une purée maison ?). En outre, les griottes au kirsch, de notre ami Thibaut/Tibor qui partageait avec nous ce repas, étaient servies avec une glace vanille non turbinée et une meringue un peu dure – et  n’avaient l’air pas terrible, moins bien par exemple, que ce que j’ai goûté dans le même style, dans des endroits simples, mais bons, cet été, entre Lausanne et la forêt du Jorat.

Foie de veau pommes purée © GP

Bref, cher Gilles, prends cette lettre et cette critique pour ce qu’elles sont : un double signe d’amitié. On reviendra bien vite chez Fernand qui mérite évidemment mieux qu’un mini pamphlet. Ou l’on ira fêter ailleurs les noces éternelles de la littérature, de la gourmandise et de l’amitié.

Glace vanille et griottes au kirsch © GP

PS: Cher  Gilles, ne m’en veux pas. Je suis sûr que Fernand est mieux que ce qui est dt ci dessus. Mais ton ami Jean-Luc Roulière aurait pu rester décemment jusqu’à la fin du repas.

GP et Gilles Cohen-Solal © GP

NB: un clin d’oeil tout de même au service qui a l’air de s’amuser comme un petit fou…

Chez Fernand, la bouteille et le service © GP

Chez Fernand

13, rue Guisarde
Paris 6e
Tél. 01 43 54 61 47
Carte : 38-50 €
Horaires : Jusqu'à 23h
Fermeture annuelle : Noël, Nouvel An, 3 semaines en août
Métro(s) proche(s) : Mabillon, Odéon

A propos de cet article

Publié le 24 septembre 2012 par

Chez Fernand” : 6 avis

  • Huynh

    Je pensais beaucoup de bien de cette adresse recommandée par une amie. J’y suis allée avec elle samedi dernier : déception . Cuisine plus que correcte, accueil plus qu’incorrect. Si vous voulez en savoir davantage sur notre mésaventure, allez consulter mon avis complet sur Trip advisor.

  • Stephie

    Et bien moi je vais dans le sens de cette critique.
    J’ai été très déçue de mon dernier diner.
    Certes un service agréable. Mais une qualité à revoir.

  • Les critiques gastronomiques ne sont-ils pas des clients comme les autres ? J’ai toujours été accueilli avec un sourire et un mot d’esprit. Jean-Luc Roulière dirige plusieurs bistrots dans le périmètre et il donne de sa personne un peu partout. Alors… PS – En revanche, il faudrait rectifier l’adresse parce que, justement, c’est celle d’une autre affaire de JLR. La bonne est 13 rue Guisarde.

  • Pas du tout susceptible! Sauf quand ce n’est pas bon! Amitiés

  • Chapron

    Fernand ne mérite pas la sévérité de cette article qui m’apparait rédigé sous le coup de la contrariété du départ precipité de Jean Luc de la table de notre cher Gilles.
    Suivez les conseils de Feuilly!
    Gilles ne seriez vous pas susceptible?

  • Salut Gilles, bon d’accord tout n’est peut-être pas parfait chez « Fernand », mais au moins y-a-t-il de la bonne humeur, une volonté de bien faire, un service qui va bien et, quand même, quelques plats de qualité, ne négligeant jamais le produit et des vins itou. Alors, il faut retourner chez le soldat Fernand avec l’esprit déluré, le ventre en appétit et l’humeur un peu moins chagrine. Bon appétit et large soif. Amitiés à toi et à Jean-Luc.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Chez Fernand