La Villa Katz

Samy et Suzy © GP

On l’imaginait en maison d’hiver, où c’est toujours Noël. Voici la Villa Katz version maison d’été, agrandie, embellie, avec sa piscine, sa salle claire façon jardin, sa terrasse au dehors, son charme un brin british. Suzy Schmitt-Camus, qui fut la reine de la winstub en ville, en la taverne éponyme de la grand rue, a laissé cette dernière demeure a son aîné Pierre, s’est rapproché de son second fils Sébastien (au Clos de la Garenne), sur le chemin du Haut Barr. Sa demeure à elle joue la maison d’hôtes cosy, paisible, dépaysante. Il y a le service diligent de Samy, qui reçoit avec douceur et possède un faux air de Denis Podalydès,  les mets pimpants, un brin méditerranéens signés Suzy soi-même, qui cuisine comme l’oiseau chante et cette atmosphère très prenante de maison d’amis.

Petits farcis © GP

Côté cuisine, on se fait plaisir avec les petits farcis en amuse-gueule, une plaisante terrine de lentilles joliment échalotée au saumon mariné et fumé, les côtes d’agneau rôties aux légumes du soleil safranée, avec leur semoule façon couscous, plus un délice de mirabelle dans tous ses états avec sa panna cotta. C’est à la fois drôle, vif, léger, dépaysant et aussi sagement compté.

Lentilles au saumon © GP

Un détail qui a son importance: les mets cités plus haut figurent tous dans le généreux menu à 28 €. Il y a aussi la salade façon niçoise, la daurade royale ou le filet de sandre à l’ail des ours qui permettent de jouer ici la légèreté, voire la diététique. Ce qui, lors d’un séjour en Alsace, entre deux dégustations dans le vignoble, ne fait pas de mal.

Côtes d’agneau aux légumes du soleil © GP

On boit là dessus le muscat de Carl à Dambach ou le mercurey du domaine des Framboisières signé Faiveley – raisonnablement tarifé au prix d’un pinot noir local! Bref, voilà une demeure insolite à découvrir dont on sait qu’elle appartint jadis à une baronne de Hollande mariée à officier prussien. Une sorte d’oasis romantique jouant résolument hors du temps.

Délice de mirabelle © GP