Sola
« Sola (Paris 5e): perle franco-japonaise »
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Bien sûr, la colonie japonaise qui truste les places du podium de la gourmandise à la française sont désormais nombreuses à Paris. Entre Tetsu Goya (l’Epicure 108), Tateru Yoshino (Stella Maris) ou Hiramatsu qui font figure de pionniers, il y a Kei (dans le 1er), le Sinishi Sato au Passage 53 (dans le 2e), et désormais Hiroki Yoshitake. Voilà donc Sola par Hiroki.
L’adresse est maudite. Hélène Darroze y créa Toustem qui ne dura qu’un temps. Ce fut jadis les Traboucayres, puis les Bouchons de François Clerc. Voici une belle tentative franco-nippone pour lui redonner vie. Il y a la salle du rez de chaussée, rustique chic avec ses poutres, et puis la cave médiévale voûtée, revue en ryokan à la mode nippone, où il convient de prendre sa place en se déchaussant. Ce dernier lieu a son charme, même s’il peut déplaire aux claustrophobes.
Aux commandes du lieu : Youlin Ly, jeune français d’origine franco-cambodgienne et tunisienne, qui possède table à son nom, et le chef japonais Hiroki Yoshitake, formé à l’Astrance, qui mitonne des menus surprise au gré de son inspiration du moment (air connu).
Mon expérience toute récente, toute en délicatesse: l’anchois marinés avec fleur de coriandre accompagnés d’un velouté de potiron au mascarpone légèrement saupoudré de spéculos, en guise d’amuse-gueule.
Puis le foie gras caramélisé au miso sur son toast épais et grillé et un thon rouge mi-cuit avec tomate cerise, tomate cœur de bœuf tomate ananas et kiwi, orné de shiso et basilic citronné, avec sa sauce kimizo (jaune d’œuf, vinaigre de riz et alcool de riz).
Et du maïs en tempura, avec lamelles de truffes noires, trompettes de la mort sur une purée de marrons et champignons de paris, émulsion de truffes et poudre de trompettes.
Le bar de petite pêche, avec salade de coeur de palmier, pâtissons vert et jaune, purée de gingembre et roquette à la moutarde.
Enfin la côte de cochon ibérique, ses légumes rôtis, ses cèpes, émincés, sa purée de topinambour au café et son jus de viande à l’échalote.
En guise de pré-dessert, des fraises avec un rien gelée de citron, crème de verveine, sorbet de verveine, meringue de chocolat blanc et zestes de citron vert. Enfin un dessert gourmand: les framboises, ganache de chocolat, cookies et glace vanille cachés sous une tuile de framboise.
Bref, une expérience à tenter pour le plaisir, qui vous laisse tournoyant d’émotion douce et de réflexion sereine…
quelle belle expérience vécue hier soir… on en sort vraiment transporté.
Même si tout est déjà dit à propos de l’ambiance et des sentiments qui en découlent, il faut souligner que chaque plat est une oeuvre de raffinement et une oeuvre d’art tel un tableau.
Bravo à ces artistes de nous procurer un tel bienfait
une superbe adresse en effet, à recommander
enfin, votre critique sur la subtile cuisine de Sola…
Oui, très bon restaurant, et avec comme vous dites un petit plus question ambiance et sentiment de zenitude (ça fait déjà vu de dire ça mais c’est vrai ici). Et sans oublier un choix de vin et de saké malins (mais pas forcément donné)!