Le Berkeley
« Paris 8e : un été parisien au Berkeley »
Cette adresse chic et snob de l’avenue Matignon, avec sa belle terrasse d’été, a changé de mains, mais gagne en sérieux. Sous la houlette de Mathieu Prévost qui gère notamment Fratelli à Neuilly et Alba dans le 16e, avenue Mozart, elle joue son air de lieu accueillant. L’accueil féminin est souriant, le service prompt, la carte des vins riche en jolis flacons. Le « plus » ? La cuisine soignée, classique, mais régulière et pointue de goût de Stéphane Lemarchand, qui travailla jadis au Crillon, du temps de Christian Constant et au Carré des Feuillants d’Alain Dutournier, avant de tenir son propre restaurant à Issy-les-Moulineaux.
Des exemples probants de ce qu’il sert là, dans un cadre sobre et soigné, revu il y a déjà quelques saisons par Pierre-Yves Rochon : calamars frits avec sa crème au piment doux d’Espelette, cœur de laitue entier avec son huile d’olive citronnée, tomates cerises bios et burratina crémeuse des Pouilles fort joliment assaisonnée, haricots verts cuits al dente et champignons de Paris, poulpe grillé, sauce vierge et purée de pommes de terre à l’huile ou belle et tendre entrecôte de veau grillée avec sa sauce au poivre et ses haricots verts.
On boit là-dessus un joli vin d’été, vif, suave et parfumé, le Miraval vinifié par Angelina Jolie et Brad Pitt par l’expert de Châteauneuf du Pape Marc Perrin. Le registre des desserts est court, mais la brioche façon pain perdu au caramel et beurre salé, la salade de fruits frais et les glaces ou sorbets de la maison Berthillon font bel effet.