L'Auberge du Bonheur
« Un dimanche à l’Auberge du Bonheur (Paris 16e) »
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Ambiance jardin © GP
On vous en a parlé, on vous en reparle. C’est la saison, le plein été, déjà, qui veut ça. Nous sommes au Bois de Boulogne, juste derrière la Grande Cascade. Les Menut, qui sont des aubergistes malicieux et possède quelques belles maisons dont la précédénte nommée, ont fait de cette auberge leur botte pas si secrète que ça. On sert jusqu’à 400 couverts dans un jardin à tiroirs qui s’agrandit le dimanche. Aux commandes: le sérieux Jérôme Guérin avec une équipe enthousiaste rodée. En cuisine: sa femme Benjawan, d’origine thaï, qui travailla à la grande maison proche au temps de Jean-Louis Nomicos.
Oeuf poché et haricots verts © GP
Salade de crabe © GP
Ici, il ne s’agit pas de faire gastro, mais simple, bon, rapide, sympathique pour une clientèle qui cherche la campagne à deux pas de la porte Maillot. Le miracle de pouvoir faire plaisir à tous avec une carte simple, nette, sans bavure. Saumon mariné et fumé maison, tranché épais, avec céleri rémoulade, salade César avec pastrami et parmesan, salade de crabe et sucrine, oeuf poché aux haricots verts font des entrées bien vues.
Saumon mariné et céleri rémoulade © GP
Les plats (grand carpaccio à l’huile d’olive, grosses crevettes snackées au poivre, travers de porc laqué, poulet au lait de coco épicé, bar rôti sur la peau et pommes miettes ou filet de boeuf grillé béarnaise) ont du répondant. Benjawan Guérin, qui fait transparaître ses origines thaï avec des mets discrètement épicés, cuisine au petit point. Les produits sont de qualité. Le menu avec son poisson du jour (un joli filet de bar) et son riz basmati plus un sorbet fruits rouges fait figure d’aubaine.
Filets de bar et pommes miettes © GP
Poulet au lait de coco © GP
La carte des vins (avec le joli rosé de Provence château Maïme, fort bien en phase avec ces mets de soleil, ou le joli gamay du copain Henry Marionnet) ne manque pas de ressource. Une petite faiblesse: des desserts approximatifs, avec une crème caramel un peu fade, un baba sans relief, malgré son rhum Saint-James en abondance, tarte sablée aux fraises gentillette, jouent dans le « peut mieux faire ». Mais l’ensemble se tient et fait une maison au mieux de son charme estival.
Baba au rhum © GP
