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Les chuchotis du lundi : Anne-Sophie Pic démarre en juin à Megève, la Samaritaine prête à ouvrir, Julien Dumas au Saint-James, Jérôme Faure ouvre le Domitia, les Pariente rachètent la Bastide de Saint-Tropez, les Saltiel reprennent la Ponche, Tiptoque lance le gang des cocottes

Article du 5 avril 2021

Anne-Sophie Pic démarre en juin à Megève

Anne-Sophie Pic © DR

Elle devait ouvrir sa table megevane cet hiver, le 18 décembre dernier. Ce sera finalement en juin prochain, le 11 exactement, sauf directives gouvernementales contraires, qu’Anne-Sophie Pic ouvrira « La Dame de Pic – Le 1920 », qui remplacera l’ex table deux étoiles de Julien Gatillon au sein du Four Seasons Megève. Cinq soirs par semaine, du mardi au samedi, la femme la plus étoilée au monde (3 étoiles à Valence, 2 à Lausanne, 1 à Paris, à Londres et à Singapour) offrira, avec une équipe choisie par elle, une nouvelle expérience culinaire à « la rencontre du terroir savoyard marié à de nouvelles associations de saveurs, inédites et complexes« .

La Samaritaine prête à ouvrir

La Langosteria © DR

Ce lieu de prestige, dans l’ancien grand magasin de la Samaritaine, devait ouvrir au printemps, mais plus rien n’est sûr. Cela dit, après deux décennies de fermetures et cinq ans de travaux au long cours, l’inquiétude n’est plus de mise. L’hôtel Cheval Blanc, qui en sera l’élément pilote est fin prêt à ouvrir, avec la future grande table signée Arnaud Donckèle, et, c’est tout neuf, au septième étage sur une terrasse végétale surplombant les toits de Paris, la Langosteria, table italienne et marine, signée Enrico Buonocore sur le modèle de sa table milanaise. Mais, sur quelque 70 000 m2 sur 10 niveaux, avec des logements, des bureaux, une crèche, un vaste espace shopping nouvelle manière, la Samaritaine accueillera plusieurs lieux de gourmandise : une annexe de l’épicerie Plisson, une autre de la brûlerie des Gobelins, une de Prunier, une de Dalloyau, plus une table signée GL Events pour lequel on s’interroge encore sur le prestataire (après Paul Pairet, puis Mauro Colagreco, on y parlait dernièrement d’Alain Ducasse avec une de ses enseignes, comme « Cucina » – mais c’est encore à préciser). Plus une table dont nom, chef(fe) et concept sont déjà définis : Ernest, hommage au fondateur de la Samaritiane, Ernest Cognacq, sous le sceau de grands pros du genre, Olivier Maurey, du groupe Luderic, avec son compère Eric Kayser, qui proposeront en sus d’une offre boulangerie/pâtisserie, une table gastronomique pour une gourmandise moderne et raisonnée.

Julien Dumas au Saint-James

Julien Dumas © GP

Comme nous l’annoncions dans nos chuchotis du 15 mars, Julien Dumas rejoint le Saint-James d’Olivier Bertrand. Cet hôtel particulier de l’avenue Bugeaud dans le 16e parisien, à deux pas de la porte Dauphine, qui faisait jusqu’ici club au déjeuner, dîner le soir ouvert à tous et hôtel de luxe (avec 50 chambres et suites) estampillé Relais & Châteaux, perdait un peu de son aura gourmande depuis le départ de Jean-Luc Rocha qui avait succédé ici même à la MOF Virginie Basselot. Cette dernière avait réussi à décrocher une étoile. Mais le lieu cherchait une nouvelle perspective plus ambitieuse : celle que peut lui offrir l’ex-chef de Lucas Carton, qui devrait bénéficier d’un potager en île de France et mettre le végétal à l’honneur – on sait que le chou fleur caramélisé est l’un de ses plats fétiches. Réouverture théorique du lieu mi-mai, après transformation et redécoration au goût du jour signée de la designer chouchou du groupe Bertrand, Laura Gonzalez.

Jérôme Faure ouvre le Domitia

Jérôme Faure et le sommelier à Fontenille © GP

On l’avait connu en chef conquérant au domaine de Fontenille en Lubéron, après ses années à Corrençon-en-Vercors où il avait vite obtenu une étoile, et sa formation aux Terrasses d’Uriage doublement étoilées avec Philippe Bouyssou. Voilà désormais Jérôme Faure à son compte, aux Beaumettes, toujours en Lubéron, où il a créé une épicerie-cave à manger-restaurant, au cadre sophistiqué avec ses fresques murales, créé par l’artiste décorateur Hervé Thibault, à qui on doit la Cour des Loges à Lyon. Pâtes, chocolats, sirops bio, poivres, sel, moutarde, huile d’olive et condiments, vins, terrines, petits plats à emporter sont à vendre dans cette « maison de cuisinier ».

Le Domitia © DR

Les Pariente rachètent la Bastide de Saint-Tropez

La Bastide de Saint-Tropez © AA

Gérard Pariente et la holding Hotel Par Collection, qui possède déjà (outre l’Apogée de Courchevel, créé avec Xavier Niel et géré par le groupe Oetcker), un hôtel dans le Marais, vient de racheter, avec ses trois fils Gary, David et Gregory, la Bastide de Saint-Tropez, que les Sidoroff avaient construit dans les années 1980. La maison, estampillée Relais & Châteaux, qui possède 26 chambres et suites, avec piscine, et une table italienne (l’Isoletta) vient d’accueillir un nouveau chef italien, Francesco Ruggeri, originaire d’Emilie Romagne et formé au San Domenico. Ne pas confondre Gérard Pariente, avec son frère Patrick, co-fondateur, comme lui, de Naf-Naf, qui gère, avec ses deux filles Leslie et Kimberley, le groupe Maison Pariente (Hostellerie de Crillon le Brave, le Coucou à Méribel et Lou Pinet … à Saint-Tropez).

Les Saltiel reprennent la Ponche

La terrasse et le bar de la Ponche dans les années 1950 © DR

Hubert et Nicolas Saltiel, qui dirigent la holding HN6, avec les hôtels Monsieur à Paris (cinq hôtels dont Monsieur Helder, près des Grands Boulevards, Monsieur Cadet, dans le quartier de l’Opéra, Monsieur George en lisière des Champs Eysées, et deux restaurants dont l’italien Boccador et le Galanga, rue Washington), viennent de racheter,  avec Georges Saier, du groupe Very, la Ponche, historique et mythique hôtel de Saint-Tropez près de la plage éponyme. Françoise Sagan et Bernard Frank, BB à ses débuts, sa soeur Mijanou et Jacques Charrier, Sartre, Beauvoir, Claude Lanzmann, Boris Vian, Annabel et bien d’autres, y transportèrent un peu de l’esprit de Saint-Germain-des-Près, fréquentèrent l’hôtel – ses chambres avec vue sur la mer, son bar et sa terrasse -, fut longtemps dirigé par Simone Duckstein. L’hôtel de la Ponche, largement modernisé, avec aux fourneaux, le jeune Thomas Danigo du Galanga, doit rouvrir le 14 juin prochain.

Tiptoque lance le gang des cocottes

Franck Baranger, Stéphane Jégo, Bruno Doucet, Pierre Négrevergne © Saya Ohlala

Les militants de Tiptoque, on les connaît depuis les débuts du premier confinement. Les jeunes Edwy Rousseau, Thomas Bouvier et Marie Gordiano continuent de multiplier les initiatives, pour régaler entreprises et gourmets privés avec les repas de chef de haute volée. Parmi ces derniers, ils sont près de cent à faire confiance à leur système de cartonnage en origami et de livraisons personnalisées avec leurs sacs élégants et pratiques. Leur nouveau combat? Un gang des cocottes, imaginé avec Emmanuel Dubs, le directeur des cocottes en fonte Staub. La fameuse marque alsacienne, créée jadis par Francis Staub, établie rue Saint-Gilles à Turckheim et rachetée par l’allemand Zwilling, équipe nombre de tables célèbres usant des plats mijotés. Ce sont ces derniers pour des repas de 4, 5 ou 6 personnes de préférence que lancent ainsi l’équipe de Titptoque avec quelques uns de leurs chefs de fondation, artistes de la « bistronomie », comme Stéphane Jego de l’Ami Jean, Frank Baranger de Pantruche et Caillebotte, Bruno Doucet de la Régalade et encore Pierre Négrevergne de l’Auberge des Pyrénées-Cévennes. Au « menu cocotte » : un plat principal livré directement en cocotte Staub, plus une entrée et un dessert servis dans les contenants du restaurant, des surprises grillées en sus par chaque chef ainsi qu’une vidéo expliquant la recette.

Les chuchotis du lundi : Anne-Sophie Pic démarre en juin à Megève, la Samaritaine prête à ouvrir, Julien Dumas au Saint-James, Jérôme Faure ouvre le Domitia, les Pariente rachètent la Bastide de Saint-Tropez, les Saltiel reprennent la Ponche, Tiptoque lance le gang des cocottes” : 8 avis

  • Gosseaume bertrand

    Il en est de même pour Bélon que l’on prononce Belon !

  • Nathalie Agresta

    Bonjour,
    Etant luberonaise de naissance, je me permets de dire ici – et ce malgré l’ouverture du Larousse – que l’on prononce é en provençal : Loubéroun et que cela se dit E en français ; Luberon donc. 😉 sans accent. A bientôt

  • Van Hieu

    Tjrs instructif et agréable à lire, rythmé et délié !

  • Thomas

    Gilles, il vaut mieux aller l’info à la source même ! https://luberon.fr/
    Bref, c’est bien Luberon !

  • Gosseaume bertrand

    Mon cher Gilles,et pour Huitres: de bélon ou de belon?

  • Selon le Petit Robert des noms propres, deux formes peuvent être admises: Luberon et Lubéron. Idem pour le Larousse qui note à la fois «Luberon» et «Lubéron»…

  • ÉRIC L

    Lubéron ou Luberon ?…

  • Grfb

    Bref mais clair merci

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