Maison Blanche

Déjeuner sur la terrasse "open" © GP

La plus belle terrasse de Paris, la plus étonnante, la plus intime, la plus surprenante, la plus neuve, la plus dans le vent (et il y en avait ce midi): au sommet du théâtre des Champs-Elysées, bref à la Maison Blanche, la toute neuve « terrasse Montaigne », qui domine l’avenue éponyme. C’est vraiment tout nouveau, ça vient d’ouvrir au déjeuner. Ce qui explique qu’il y avait peu de monde encore aujourd’hui…

Un coin de vue sur Paris © GP

Le maestro maison, le lorrain Bruno Franck veillait sur le service. Un sosie (en plus souriant) d’Harry Roselmack conseillait les mets du Sud avec sagacité. Le chef, l’alsacien Sylvain Ruffenach, dont les parents tenaient jadis la Chasse à Urmatt, et fut formé au Martinez à Cannes avec Christian Willer, au Palais à Biarritz et chez Daniel Boulud à New-York, mitonnait des choses exquises. Bref, avec une brise dans le ciel, un placage de bois semblant donner sur la mer des toits de Paris, veillé par la Tour Eiffel qui, comme disait Morand, « s’endort debout comme les chevaux« , c’était le bonheur absolu.

Filet de féra aux oeufs de saumon © GP

Etait-ce le côté intime du lieu, la sensation d’être des pionniers, le fait de faire une vraie découverte? On trouvait tout délicieux, exquis, fin, vif, frais, aérien, méditerranéen, subjuguant et de bel effet. Ainsi, le filet de féra avec ses jolis oeufs de saumon en amuse-gueule, les hors-d’oeuvre de grande fraîcheur, comme la burrata crémeuse avec pain grillé, sauce Pico de Gallo sur le mode ibère (tomates, coriandre, piment, oignon, citron vert) ou le joli céviche de bar à la coriandre avec son sorbet à la tomate et péquillos, sur lequel s’extasiait, à bon droit, ma commensale Sophie Mise le Boulaise, la toute neuve commissaire générale de la Fête de la Gastronomie (prévu le 23 septembre prochain!), qui s’imaginait quelque part entre Seychelles et Maurice. Bref, c’était comme un air de vacances à Paris.

Burrata crémeuse © GP

Céviche de bar © GP

Il y avait, en guise de plats de résistance, pareillement légers et frais, le rouget grillé avec son bouillon tiède aux olives et ses légumes fanes et les supions snackés avec une gremolata aux légumes grillés à l’huile d’olive: justes de ton, sans chichi, ni fioriture. Sur lesquels des vins de soleil (côtes du ventoux blanc de Jaboulet aîné, riesling de Barmes Buecher, moulin à vent croix des Vérillats, riche et de belle extraction) faisaient merveille.

Supions snackés © GP

Rouget grillé © GP

On y ajoutait, pour faire bonne mesure le vacherin glacé à la fraise avec sa minestrone de fruits rouges, interprétation fraiche et légère du genre, mais aussi le crumble aux cerise et amandes et la tarte tiramisu avec sa glace chocolat blanc qui donnaient envie de revenir l’après-midi pour le goûter. Chiche, on y va ensemble?

Vacherin glacé à la fraise © GP