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Vivant

« Le coup de coeur de Didier pour Jancou (Paris 10e) »

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Article du 16 avril 2011

Pendant que je zigzague aux cinq coins de l’hexagone, d’autres veillent sur les nouveautés. Ainsi, Didier Chambeau, notre avocat gastronome continue de sillonner Paris. Son dernier coup de coeur: pour Vivant de Pierre Jancou, dans la rue des Petites Ecuries, à deux pas de la gare de l’Est. Ecoutons le.

Pierre Jancou © Didier Chambeau

On l’a connu à la Crémerie puis chez Racines. Le voilà à présent bien Vivant. Pierre Jancou, autodidacte et fier de l’être, a un parcours des plus atypiques. Fils de restaurateur, passionné de cuisine dès l’enfance, il a fait ses armes à la Bocca rue Montmartre avant de partir se former chez les grands d’Italie. Amoureux du produit au top de la qualité et grand promoteur du biodynamique, le voilà installé dans cette ancienne oisellerie de 1903 alors même que la devanture laisse penser que l’ouverture n’est pas pour demain … Seulement à l’intérieur, ça bouge, on peut même dire que ça déménage ! Carreaux de faïence d’époque du sol au plafond, ramages et plumages hauts en couleur, le lieu devint restaurant en 1930 pour devenir café « la Palombe ».

Foie gras Dupérier © Didier Chambeau

Mobilier hétéroclite, tables en marbre ou en formica, une plaque en émail avec l’inscription « cabine téléphonique » rappelle que le portable a aussi un passé. L’installation électrique ressemble à tout et à rien, dans le genre usine à gaz à l’ancienne, courant tout du long du plafond, pour donner une nouvelle jeunesse à ce bistrot au jus authentique. Avec le niçois Massimo Ruggiero aux pianos, Pierre donne ici un récital qui va faire grand bruit, choisissant des produits de haute volée ne rimant en rien avec banalité. Délicieuse burrata, câpres de Pantelleria, reine des fleurs du câprier de la plus haute qualité. C’est tout simple, décontracté, mais ça dépote.

Filet de canard de Challans © Didier Chambeau

Le foie gras « Dupérier » dans la pure tradition landaise, fondant, goûteux, saveur exceptionnelle accompagné d’une poêlée d’artichaut poivrade, donne envie d’y revenir. Le canard de Challans avec sa peau fine et craquante, des filets parfaitement équilibrés, une chair à la saveur unique, accompagné de légumes « Racines ». C’est tout simple dans la conception et la cuisson est millimétrée. L’andouillette en cocotte, fabuleuse et canaille comme on l’aime, signée Thierry Daniel, médaille d’or et champion d’Europe de charcuterie, accompagnée de petits légumes griffés « Annie Bertin ».

Ganache chocolat/orange © Didier Chambeau

L’erreur de cuisson serait ici fatale mais la perfection fait partie des murs. Pecorino di Fossa et taleggio pour rappeler à l’Italie ses lettres de noblesse, et pour finir en majesté, une merveilleuse ganache chocolat et oranges confites, bien entendu Valrhona. 150 références de flacons en cave, une carte que Pierre Jancou n’a pas encore eu le temps de dresser. Une semaine après l’ouverture, ça fait le plein. Le buzz est partout. Une clientèle du midi qui fleure le quartier sympa, celle du soir qui, pour sûr, viendra de loin pour goûter l’authentique, et se dire qu’on peut être fashion sans forcément être une victime.

Vivant

43, rue des Petites-Écuries
Paris 10e
Tél. 01 42 46 43 55
Carte : 38-57 €
Horaires : Jusqu'à 23h30
Fermeture hebdo. : Samedi, dimanche
Fermeture annuelle : 2 semaines en août

A propos de cet article

Publié le 16 avril 2011 par

Vivant” : 11 avis

  • genevieve

    Et bien pour l’article de Marie-Claire celà me semble plutôt compromis
    Son journaliste voulait manger à l’oeil et c’est raté !
    Pas mal de rigolots essaient de profiter bien trop souvent des restaurateurs.
    La meilleure des publicités se fait de bouche à oreille.
    Rien ne vaut un client satisfait qui en parle à ses amis, collègues et relations.

  • LGu

    J’attends avec impatience l’article du prochain Marie-Claire …

  • Franck

    Bon que dire, bien fait bon produit mais dommages que les garnitures des de plats très différents soient les mêmes. en bout de course trop cher pour ce que c’est. Dommage.

  • Andrée

    Grosse claque! Service impeccable bouffe délicieuse. Conseil de vin au poil. Et pas si cher que ça. Barbu sommelier très mignon. Super soirée.

  • Romain

    « c’est tout simple, çà dépote…. »!
    très bonne cuisine, excellente sélection de produits;
    mais soyons sérieux, sans parler de la qualité de la médiocrité de l’accueil, çà reste résolument trop onéreux…

  • Habitué

    Super bistrot !
    J’y vais tous les 15 jours tellement c’est bon.
    En revanche accueil pas toujours souriant c’est bien dommage, mais pas désagréable non plus.
    ca maque peut etre d’une musique de fond.
    Et lorsque les portes d’entrées restent ouvertes, cela fait vite un courant d’air.

    Bref on y va pr le cadre, pour la carte, pr les vins, et pour les assiettes !
    A faire et à refaire mais qql points à améliorer.

  • Trama

    on sent que la qualité est recherchée e revanche l’acceuil est deplorable.

  • Adam

    Un repas d’exception dans une ambiance unique même si un peu bruyante…mais j’aime la gouaille populaire.

    A faire et refaire sans se priver !

  • pardon… Massimo Ruggiero !

    bien à vous,

    p.j

  • Merci pour les compliments et les précisions. C’est corrigé…

  • Merci pour ce bel article,vraiment.

    Cependant nous sommes rue des petites écuries.
    Le chef est Massimo Rugero avec un seul g.
    Racines toujours avec un s : RACINES.

    J’aime particulièrement votre verbe.

    bien à vous,

    pierre

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