Ducasse soutient Taste of Paris

Alain Ducasse et Taste of Paris © DR

L’édition 2016 de « Taste of Paris » a connu un succès mitigé (30000 visiteurs revendiqués tout de même)? Ducasse (qui publie le 22 mars « Manger Citoyen« ) s’en fiche. Il persiste et signe. Et sera présent, avec son chef du Plaza Athénée, Romain Meder, sous la verrière du Grand Palais. Avec lui, Guy Savoy, Thierry Marx, Frédéric Anton, Nicolas Beaumann, le chef de la Maison Rostang, remettent le couvert et seront présents, aux côtés de quelques unes des jeunes pousses de la « food generation » à Paris. Juan Arbelaez de Nubé, Pierre-Sang Boyer, roi d’Oberkampf, Kei Kobayashi, nouveau deux étoiles de la rue du Coq Héron, jouxteront Tomy Gousset, Julia Sedefdjian, Sylvestre Wahid, Grégory Marchand (Frenchie), mais aussi Philippe Labbé de la Tour d’Argent, qui feront goûter leurs plats, participeront à des démonstrations et animations. Le tout aura lieu durant 4 jours en mai (du 18 au 21). Billetterie ouverte sur paris.tastefestivals.com

Omnivore fait la nique au Fooding

Pierre Gagnaire et Luc Dubanchet © Stéphane Bahic

Devenu une filiale de GL Events depuis 2012, Omnivore de Luc Dubanchet fait la nique à ses amis du Fooding, en s’affirmant comme le leader des manifestations internationales mettant en scène la « jeune cuisine ». Son Omnivore World Tour qui se promène désormais à Marseille, Lyon, Genève, Bruxelles, Moscou, New York, San Francisco, Montréal, Sydney, Shanghai, Istanbul et Londres, après Paris et Deauville, rassemblant près de 60 000 festivaliers sur les quatre continents, sera présent du 5 au 7 mars à la Maison de la Mutualité, rue Saint-Victor dans le 5e, accueillant des chefs du monde entier pour des manifestations, démonstrations et masterclass. Avec un hommage à Pierre Gagnaire, qui fêtera ainsi, avec la jeune génération, ses cinquante ans de cuisine. Ce sera aussi l’occasion de promouvoir le nouveau « Foodbook » d’Omnivore, à la fois livre et guide d’adresses de la cuisine tendance : véritable concurrent non-dit du guide Fooding, promu par Alexandre Cammas et son équipe. Billets et réservations pour l’Omnivore World Tour de Paris en cliquant ici.

Marx dans l’espace

Thierry Marx © Gabriel Otero

A la demande de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et de Thomas Pesquet, Thierry Marx et Raphaël Haumont, co-directeurs du Centre Français d’Innovation Culinaire (CFIC), ont créé un menu gastronomique destiné à être dégusté à bord de l’ISS. Conditionnés dans des boites thermoformées et respectant des normes sanitaires et nutritionnelles rigoureuses, les recettes du chef du Mandarin Oriental Paris ont déjà régalé l’astronaute français et son équipage à l’occasion du Nouvel An. Les 7, 14, 21 et 28 mars 2017, les clients du Sur Mesure se rapprocheront des étoiles et dégusteront une version gastro de ce menu « galactique » dans un cadre arrangé pour l’occasion et digne des meilleurs films d’épopée spatiale. Le menu de six plats inclura les trois recettes que Thierry Marx a réalisées pour Thomas Pesquet : langue de veau Lucullus au foie gras, suprême de volaille aux morilles et vin jaune, pressé de pain d’épice, et autres surprises « marxiennes ». En écho de cet évènement, le Bar 8 proposera durant le mois de mars cinq « stars » cocktails dont le Starman (vodka, liqueur de violette, jus d’airelle et de citron vert, sirop d’hibiscus, de poudre d’or et d’argent) et le Stardust (tequila, rouge du Haut Médoc, liqueur Heering, purée de framboise). Le Cake Shop honorera aussi l’aventure spatiale en proposant la Planète Marx, une pâtisserie sphérique au chocolat Madong et aux poires caramélisées. Envol gourmand garanti!

Les Mavro à la Muette

Andreas et Evagoras Mavrommatis © GP

Ils sont présents un peu partout, essaimant dans tout Paris leurs boutiques traiteur, de la rue Candolle dans le 5e aux Galeries Lafayette, en passant la rue Duphot. Ils s’installent aussi dans les beaux quartiers. Les frères Mavrommatis, rois chypriotes de la cuisine grecque à Paris, qui avaient repris une boutique Hédiard, sur l’avenue Paul Doumer au n°76, à l’angle de la place Possoz, vont la doubler au premier étage d’une table gourmande, qui sera supervisée par leur nouveau chef exécutif Roberto Rispoli, étoilé au Il Carpaccio du Royal Monceau, qui va proposer une carte gourmande entre les Délices d’Aphrodite du 5e et le plus raffiné Mavrommatis sis juste en face. Ouverture prévue: début avril.

Delarbre revient

Laurent Delarbre © GP

On l’avait perdu de vue. On a retrouvé Laurent Delarbre il y a peu à Jérusalem, à l’occasion de la semaine « So French So Food«, parrainée par Guillaume Gomez, le MOF chef de l’Elysée, composant un menu à quatre mains en compagnie de Shalom Kadosh, le « Bocuse casher », qui fait la cuisine pour le président d’Israël et exerce au sein du Leonardo Plaza, dans sa vaste tour (ex Sheraton) face aux murailles de la vieille ville. Laurent Delarbre, MOF 2004, ex chef de l’Intercontinental Grand Hôtel et de la Tour d’Argent, est actuellement consultant pour divers établissements parisiens (D’Chez Eux avenue Lowendal, le Bistrot de l’Arc près de l’Arc de Triomphe). Il cherche actuellement une table à Rueil-Malmaison où il pourra effectuer son « vrai » retour.

St Jean Cap Ferrat: le mystère Aniès

Didier Aniès © GP

Didier Aniès, MOF 2000, qu’on connut jadis au Mirabeau de Monaco, était, depuis de nombreuses saisons le  maestro du restaurant gastronomique du Grand Hôtel du Cap Ferrat, séduisant avec une cuisine de grand goût, riche en saveurs et en idées mettant en avant les saveurs de la Méditerranée et d’ailleurs. Ainsi les langoustines rôties à l’huile de réglisse, avec pomme verte, salicornes et feuilles d’huîtres, le foie gras avec sa gelée rhubarbe et bergamote, sa tartine aux amandes grillées et oignons confits plus fraîcheur au basilic ou encore  la fine lasagne à l’encre de seiche, poireaux et caviar d’Aquitaine (une grande chose avec l’insolite mariage du poireau rustique, de l’huître si iodée, d’un fin beurre monté). Problème: Aniès vient de démissionner à l’intersaison pour raisons de santé. Qui le remplacera? Mystère et boule de gomme. Le grand hôtel du Cap, désormais passé sous le pavillon Four Seasons, cherche en ce moment un chef capable de gagner là une seconde étoile et faire concurrence à ses voisins fameux de Beaulieu, d’Eze et de Monaco. Réponse mi-avril.

Mère Brazier: l’épicerie aussi

Florence Michel © GP

Mathieu Viannay étend son empire gourmand à Lyon. Il avait la Mère Brazier, rue Royale, plus son Wine Bar et la brasserie contemporaine 33 Cité  (cette dernière dans la cité internationale, créé avec Christophe Marguin et Frédéric Berthod). Il y a désormais l’épicerie gourmande dite le Comptoir Mère Brazier.  Ce fut jadis un magasin d’exposition dédié au mobilier contemporain, sous la houlette de Gilles Demange, gourmet et créateur du championnat du monde de « pâté croûte« , comme on dit à Lyon. Ce dernier s’est associé à Matthieu Viannay pour créer là une vaste épicerie/comptoir avec un rayon boulangerie impressionnant, une partie charcutière de haute volée – sur lequel veille Romain Boyer, ex juriste reconverti dans « la chair cuite » – , une cave de haute volée. Florence Michel, la compagne de Mathieu, accueille avec charme, tandis que Lorenzo, le fils de Gilles, s’affaire à la boulangerie avec allant.

Michel Roth dans la plus belle gare de France

Michel Roth devant la gare de Metz © GP

La gare de Metz, joyau impérial version Guillaume II, vient d’être élue « plus belle gare de France« , battant en finale La Rochelle, dans le cadre d’un concours organisé par le site Gares et Connexions. L’événement gourmand de la gare sera la mise en route d’une table gastronomique signée Michel Roth qui devrait ouvrir avant l’été 2017, en lieu et place de l’actuel Grand Comptoir. Sous la houlette du groupe Select Service Partner, le restaurant supervisé par l’ancien chef du Ritz et de Lasserre, présentement étoilé au, Bayview à Genève, MOF et Bocuse d’Or 1991, natif de Sarreguemines, devrait se nommer « Terroir de Lorraine par Michel Roth », et proposer des plats emblématiques de la région comme les grenouilles à la mode de Boulay, la quiche lorraine, des poissons d’eau douce comme le sandre et le brochet, sans omettre la potée lorraine et le soufflé à la mirabelle.

Rouillard remplace Mulot

Gérard Mulot et Fabien Rouillard © DR

Exit Gérard Mulot. Le roi pâtissier de la rue Lobineau, prince du classicisme, réputé pour son kougelhopf, son millefeuille, ses entremets classiques dignes d’un ciseleur sucré de haute volée, cède sa maison après quarante deux ans de bons et loyaux services à Fabien Rouillard. Ce dernier, diplômé de l’Institut Vatel,  fut chef pâtissier d’Alain Senderens au Lucas Carton, puis collaborateur de Gagnaire à Londres au Sketch, avant de succéder à Christophe Adam chez Fauchon en 2011, et d’en devenir directeur de création en 2015. Au programme de la maison Mulot revue par Rouillard: de nouveaux gâteaux de voyage et pas mal de plats traiteur à domicile. Pour le reste, que les fidèles se rassurent: kougelhopf, millefeuille et délices chocolatés ne bougeront pas d’un iota avec une équipe de 90 personnes maintenue en l’état.

Hervé Rodriguez reprend Jamin

Hervé Rodriguez © GP

Hervé Rodriguez, ardant manipulateur de saveurs – d’où MaSa, son restaurant étoilé de Boulogne-Billancourt-, reprend Jamin rue de Longchamp, ce monument de la gastronomie parisienne, que Joël Robuchon porta au pinacle, et le reverra en « Café Jamin ». Une nouvelle ère s’ouvre, sous la gouverne de Sophie, son épouse, qui prendra en main ce lieu où ont défilé tant d’épicuriens des quatre coins de la planète. Hervé y signera une cuisine bourgeoise actualisée dont l’inspiration viendra de figures célèbres des XIXe et XXe siècles l’ayant portée aux nues. Escoffier, la Mère Bourgeois à Priay dans l’Ain – avec son pâté chaud sauce truffes -, Ali-Bab (alias Henry Babinski) et son vol au vent et ris de veau, l’omelette de Raymond Oliver, le jambon à l’os façon maître Belin: voilà ce qui vous attend là. La décoration de la salle s’inspirera des années folles et, en son centre, on pourra admirer un fourneau décoratif riche de tiroirs et services multiples qui servira de desserte pour les pâtisseries maison. Ouverture prévue : le 13 mars prochain,