Tong Yen
« Le beau monde chez Thérèse (Paris 8e) »
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Thérèse Luong, reine de l'accueil © GP
Ce n’est pas un restaurant, mais un phénomène. Et qui dure depuis plus d’un demi-siècle. Thérèse Luong fêtera l’an prochain ses 50 ans de service dans la maison créée par son père, qui fut fêté par Curnonsky comme par toute la critique d’après-guerre qui vit en lui « le » premier restaurateur chinois de Paris, dans sa demeure imaginée dès 1952, sous le nom de New Asia, place de la Sorbonne. Thérèse, elle, est devenue plus française et parisienne que shanghaïenne ou pékinoise. Sa salle -celle du rez de chaussée surtout – est devenu un parterre réservé au tout Paris.
Soupe aux raviolis de crevettes © GP
Ce soir, les comédiens (Line Renaud avec un trio de fidèles, Michel Creton en solitaire lisant le Figaro), gens de télé (Christian Morin sans sa clarinette, Patrice Carmouze et une amie) ou de la politique (Alain Carignon et une supportrice) parsèment les tables comme des étoiles discrètes. On ajoute les fils à papa et les papas et les maman eux mêmes, que Thérèse embrasse comme du bon pain, car elle a l’oeil, vif et attentif, à tout. De fait, on vient d’abord ici pour elle et cette atmosphère de familiarité complice, mais sans tapage, ni tape à l’oeil, qui est sa marque.
Poulet Sichuan © GP
La cuisine? Bonne, fine, sans éclat, ni soubresaut d’aucune sorte. Ainsi la soupe de ravioli aux crevettes, le potage pékinois (modérément) piquant, les bouchées à la vapeur, le poulet Sichuan, légèrement pané et épicé (mais pas trop, en fait), le poulet impérial aux champignons noirs, le riz cantonais, plus le joli sorbet coco crémeux, turbiné (au Pacojet?) à la minute.
Poulet impérial © GP
Il y a encore quelques spécialités thaï ou vietnamiennes pour les amateurs, et puis ce service à l’ancienne, en veste de smoking noir ou blanc, qui a les élégances d’un autre âge, dans un cadre modérément Art déco, un brin années 1960, et sur lequel le temps n’a guère de prise… Unique, on vous le disait en liminaire.
Paul Luong Lap et Curnonsky © DR
Service méprisant si vous n’êtes pas des habitués. Quant aux habitués, nous avons eu la malchance d’être à côté de l’un d’eux, un personnage grossier qui cherchait à nous faire fuir par ses insultes. La cuisine passable n’arrive pas à faire oublier l’odieuse ambiance de cet endroit que pourtant j’avais aimé il y a bien des années.
La récipiendaire qui regale les Chirac & autres… selon le droit régalien , c’est à dire gratis !
Ce ne sera pas la seule!
La légion d’honneur promise en 2010 par Nicolas Sarkozy à Thérèse Luong sera-t-elle en chocolat en 2011?
Rendons à césar ce qui appartient à césar… le Tong Yen Restaurant à Chan Sai Cheung et Fu Tong… le New Asia à Paul Luong Lap…
Maurice-Edmond Sailland dit Curnonsky avait élu Paul Luong Lap meilleur restaurateur chinois de Paris. Il était vrai que c’était dans son premier restaurant, le New Asia, créé en 1952 place de la Sorbonne.
Maurice Curnonsky est décédé en 1956 ne pouvant pas critiquer le Tong-Yen Restaurant ouvert en 1962!!!
Oui! C’est bien ce qu’on disait, non?
Thérése fêtera l’an prochain ses 50 ans de service dans la maison créee en 1962 par Paul Luong Lap , Chan Sai Cheung, Fu Tong…
Vous avez presque raison: Thérèse est née à Haïphong (Vietnam), mais son père Paul Luong Lap à Canton!
ça a l’air bon. En matière de monde j’en connais des plus beaux tout de même. Enfin, à chacun son beau monde.
Thérèse qui rit n’est elle pas de Canton?