Colmar: Girardin arrive

La nouvelle salle à manger © Girardin

Maryline et Eric Girardin, qui possédaient une étoile à leur nom dans l’ex Casserole de Strasbourg (elle a retrouvé son nom avec la venue de Cédric Kuster), ouvrent cette semaine leur table gastronomique (« Girardin ») dans la cour de l’historique Maison des Têtes de Colmar. Ils y gèrent déjà l’hôtel de charme, à deux pas du musée Unterlinden – le musée de province le plus visité de France -, et la brasserie attenante. Ils devraient retrouver assez vite leur étoile dans ce lieu neuf et contemporain construit pour eux par les architectes Aurélie Fechter et Johan Fritzel. Au programme gourmande: une cuisine d’auteur et de terroir mettant en valeur des produits de luxe (homard rôti, ris de veau, maigre de ligne), contrastant avec le régionalisme de la  Maison des Têtes. Les jours d’ouverture seront le lundi soir, le mardi soir, le vendredi midi et soir, le samedi midi et soir et le dimanche midi et soir. On en reparle vite.

Maryline et Eric Girardin devant la Maison des Têtes © GP

Adamski revient à Terrasson

François Adamski © L’Imaginaire

MOF 2007, Bocuse 2001, conseiller d’Air-France pour la business class, François Adamski est désormais chef exécutif de l’Imaginaire à Terrasson-Lavilledieu en Périgord, là où Eric Samson, désormais à Val Thorens, eut son étoile. Nul doute que cette bête à concours, solide et bûcheur, qui fut étoilé à Bourges au Saint-Ambroix, puis au Gabriel à Bordeaux, va retrouver là son étoile. D’ailleurs, les inspecteurs Michelin qui viennent de retrouver sa trace et le chemin de sa maison indiquent sur le compte twitter: « belle cuisine signée par un M.O.F. juste en face d’un jardin remarquable« . Avec les photos de leur plat. De bon augure!

Filet de veau et ses ravioles © Michelin

La Pinède prête à s’agrandir

Arnaud Donckèle © GP

Le trois étoiles de Saint-Tropez fera bientôt un petit. Une propriété voisine et contigüe, rachetée sous la férule de l’ancien propriétaire Jean-Claude Delion, a permis d’agrandir son  territoire, sans faire monter les enchères. Les travaux  – pour y créer de nouvelles suites et imaginer une table plus simple – devraient débuter cet hiver. Mais la maison, liée désormais au groupe Cheval Blanc – LVMH, doit attendre les autorisations nécessaires. La Vague d’Or d’Arnaud Donckèle devrait, elle, demeurer à l’emplacement actuel. Le mystère plane encore sur le futur chef de la Samaritaine-Cheval Blanc à Paris, pour lequel Yannick Alléno a été pressenti et le nom d’Arnaud Donckèle suggéré comme conseiller. Une grosse pointure serait actuellement sur les rangs.

La résidence de la Pinède © GP

Bareiss et les truites

L’hôtel Bareiss © Bareiss

Hermann Bareiss, qui tient, à Mitteltal, la table trois étoiles (l’une des onze existant en Allemagne) portant son nom, où exerce Claus-Peter Lumpp, dans son beau domaine hôtelier éponyme, vient de racheter en douceur l’élevage de truites de Jurgen Sigwart qui prend sa retraite, au printemps 2017, dans la vallée de Baiersbronn. Ce sera l’occasion pour la grande demeure d’étendre son empire gourmand, en offrant ses truites bios, et de proposer (avec la Fischerschtüble de Sigwart) une neuve adresse, version bon marché, sous sa signature.

Jürgen Sigwart © GP

Singapour, le Michelin et la cuisine de rue

En publiant son premier guide Singapour, le Michelin, qui a couronné de cinq (trois plus deux) étoiles Joël Robuchon, pour sa table et son atelier, a également créé l’événement en attribuant, pour la première fois dans une de ses éditions, une étoile à deux restaurants de rue. Le succès du guide et son écho sont tels que désormais les clients de ces deux comptoirs doivent patienter de une à deux heures pour un bol de nouilles avec viande hachée à 3,30 € (dixit l‘AFP) au Hill Street Tai Hwa Pork Noodle, ou encore patienter une heure pour une fine tranche de poulet aux nouilles ou du porc braisé sauce soja (1,70 €) au Hong Kong Soya Sauce Chicken Rice & Noodle, qui devient ainsi le restaurant étoilé le moins cher du monde. Question au guide rouge: un tel phénomène est il possible en France – puisque, selon la règle maison, « toutes les étoiles se valent » ?

La queue au comptoir du Hill Street Tai Hwa Pork Noodle © AFP

Big Mamma aux Batignolles

Mamma Primi en travaux © DR

Ils ont fait florès à la Bastille avec East Mamma, développé avec un franc succès leur concept (savoureux, sympa, pas trop cher et sans réservation) avec Ober Mamma côté Oberkamp. Tigrane Seydoux et Victor Lugger, deux jeunes entrepreneurs français et primés, fous d’Italie, qui ont créé le Big Mamma Group, font venir venir de là-bas des produits et des vins de belle tenue, sans omettre un personnel motivé. Les voilà qui ajoutent une 3e pièce, dans le 17e arrondissement parisien, à leur panoplie: ce sera Mamma Primi, dont les travaux s’accélèrent. L’ouverture est prévue pour fin septembre au 71 rue des Dames, angle rue Boursault, dans le quartier des Batignolles. On les attend de pied ferme.

Les chefs d’East Mamma © GP

Claude Troisgros aux JO

Claude Troisgros © DR

Chef vedette à Rio, partageant avec son fils Thomas la charge des fourneaux de sa table gastronomique (« Olympe », dédiée à sa mère), sise près du Jardin Botanique de la ville, et de ses bistrots, Claude Troisgros oeuvre aussi pour les manifestations sportives des Jeux Olympiques qui se disputent dans la capitale brésilienne. Le frère de Michel et le fils de Pierre de Roanne a eu, en tout cas, le privilège de cuisiner pour François Hollande, en visite lors de l’inauguration. Au menu: mille-feuille de patate douce, steak tartare à la tomate, merlu aux bananes et crêpe soufflée aux fruits de la passion. Une  manière de concilier les cultures françaises et brésiliennes avec des assiettes toniques.

François Hollande avec l’équipe de Claude et Thomas Troisgros © LT