Tétou

La retrouvaille d’un vieux classique de la côte d’Azur par notre correspondant Alain Angenost.

Le restaurant © GP

C’est cher et l’on ne prend pas la carte bleue, ces deux paramètres évidents ici même n’empêchent pas le succès de ce restaurant mythique depuis bientôt presque cent ans. Tétou, c’est une institution, la bouillabaisse la plus réputée de la côte – avec celle du Bacon ! -, depuis qu’Ernest Cirio, dit « Tétou », engagé à vingt ans, en 1902 dans la Marine puis cuisinier de l’Amiral et enfin refusant la création d’un restaurant à New York, monta le sien, modeste, à Golfe Juan, au plus près de ses racines méditerranéennes.

Les fraicheurs de la mer © AA

Sa petite affaire familiale devint vite jusqu’à ce jour, la coqueluche de tout ce que compte le monde des arts et des affaires. Sa clientèle nationale et internationale, la même que celle des grands étoilés, raffole de la bouillabaisse maison, aux poissons d’une fraîcheur exquise, de la mer à l’assiette, pas une arête à l’horizon, un bouillon d’exception, une rouille d’enfer ou de la langouste à l’armoricaine.

La découpe des poissons par Morgan © AA

Ça bouillonne sec dans la cuisine apparente et en salle, une équipe finement rodée prépare le plat fétiche et le sert, virevoltant de table en table. Tétou, c’est toujours dans la famille et ses recettes dont les fameuses confitures maison dans des pots XXL, sont jalousement gardées par son arrière-petit-fils, Pierre Jacques, Corinne, sa cousine et Morgan, son neveu, toujours sur le pont, midi et soir.

Pierre-Jacques et Corinne © AA

Tétou, sa déco marine, façon yacht des belles années, sa plage privée et sa vue exceptionnelle, à la haute saison et pendant les salons, penser à réserver longtemps à l’avance.

La façade © AA