Chen « Le Soleil d'Est »
« Paris 15e: le soleil de Chen »
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C’était « la » grande table chinoise de Paris. On l’a peu oubliée. On avait tort. Malgré la disparition de Fung Chin Chen, cette maison petite par la taille et le nombre de couverts, grande par la qualité, demeure fidèle à ce qu’elle fut. Véronique Chen a repris le flambeau de son mari en cuisine et vient elle-même découper le canard laqué en salle, même si le très franco-français Pascal Mathias assure le service avec élégance. La cuisine d’exception ici service est savamment confectionnée avec des produits venus de tout l’Hexagone, mitonnés selon la tradition cantonaise, shanghaienne ou pékinoise.
Des exemples de ce qu’on trouve là? Les fruits de mer façon mini beignets ou nems en guise d’amuse-gueule, la fleur de courgette farcie de queues de langoustine à la vapeur avec sa chair de tourteau, les cuisses de grenouilles sautées au sel et poivre du Sichuan avec son ravioli grillé farci de volaille de Bresse et parfumé à la ciboule, le turbotin poêlé au gingembre avec sa crème de haricots noirs, le fameux canard pékinois en deux services, la peau sur crêpes de riz, avec sa sauce sésame, miel et haricots rouges, sont d’une finesse sans faille. En issue, les billes de poires au sésame parfumées au vin de litchi avec les glaces coco et mangue ou encore les figues rôties au coulis de mangue parfumées à la fleur de laurier charment en douceur.
On peut, certes, boire du thé. Mais quelques trouvailles parsèment une carte des vins riches en jolis bouteilles de toutes sortes. Un viognier du pays d’Oc ou un condrieu signé Guigal fait merveille avec cette cuisine finement épicée.
J’avais testé cette table l’année dernière,j’avais aimé malgré un gros loupé au niveau du dessert.