Chen « Le Soleil d'Est »

L’équipe © GP

Cette grande maison chinoise, cachée sous les tours de Beaugrenelle, on a toujours tendance à l’oublier. Véronique Chen, qui a relevé le gant après la disparition de son mari Fung Ching, qui fut l’artiste du canard laqué – et étoilé -, s’efforce de jouer la qualité, le produit haut de gamme, les belles idées Est-Ouest, prolongeant les traditions et les idées d’antan. Le décor asiate, le faible nombre de couverts, le service soigné en français, le sourire en prime de sa fille Gloria, les jolis bordeaux au verre (comme ce très souple château la Bedouce) viennent en contrepoint de mets rodés, soignés, peaufinés.

Ravioli craquant aux algues © GP

Saint-jacques et crabe © GP

Ravioli craquant de poularde de Bresse et crabe aux algues, Saint Jacques en deux cuissons, à la vapeur et pochée dans sa coquille, au tourteau, grenouilles poivre et sel, splendide grillé de raviolis chinois à la shanghaïenne ou bar vapeur et haricots noirs, épinards , œufs de homard sont quelques jolis exemples de ce qui se trame ici avec finesse et légèreté. On ajoute le canard laqué rituellement découpé au guéridon, servi avec ses petites crêpes.

Grenouilles poivre et sel © GP

Bar vapeur © GP

Et puis encore, c’est neuf, pour attirer une neuve clientèle le midi, des formules à 17 et 23 € proposant, au premier étage, le « bihua » (ie: les agapes festives), avec, par exemple, poulet et vermicelle de soja au bouillon, filet de dorade royale sur haricots noirs ou « l’automne en fruits frais ». D’ailleurs, la divine figue rôtie aux fruits avec son sorbet mangue donne envie de revenir vite. Il faut redécouvrir Chen!

Figue rôti, sorbet mangue © GP