La Grande Armée
« Paris 16e: les nourritures inoffensives de la Grande Armée »
C’est du sous-Costes chez Costes – ou l’inverse. Bref, une maison qui fut estampillée Costes et qui le reste, sous la gouverne d’un des associés de Jean-Louis, Bruno Garcia – à ne pas me confondre avec Jacques Garcia, le décorateur maison. Vous me suivez? Autant dire une brasserie mode, un service jeune, plus masculin que féminin, une carte standard, des prix plutôt bêcheurs, un cadre dédié aux fastes de la Grande Armée napoléonienne et une terrasse bien mise sur l’avenue roulante et bruyante.
Ce qu’on goûte là? Des nourritures inoffensives, de celles qui ne laissent guère de traces et s’avalent sans faire grise mine: coeur d’artichaut, roquette et parmesan, gâteau de tomate et chèvre frais, tomate mozzarella ou coeur de laitue, huile d’olive au citron. Plus des « plats de résistance » dans le ton: colin froid mayonnaise, bon, mais un peu perdu sous son fouillis d’herbes, escalope milanaise extra fine, bonne aux premières bouchées, mais qui tourne un peu au « carton pâte », accompagnée de penne tomates épicées et basilic, brave saumon à l’unilatéral et tartare bien assaisonnée.
On boit l’anodin saumur champigny de Beauregard du Baron Briare et on achève sur une plaisante omelette norvégienne au goût d’enfance – il y manque tout de même un goût de Grand Marnier…