La Belle Epoque au Normandy
« Deauville: le Normandy selon Jean-Luc Mothu »
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Il a été formé en traiteur, est passé chez Raynier Marchetti, affectionne les présentations esthétisantes, mais sans oublier le sens du goût: c’est Jean-Jacques Mothu, le nouveau chef du Normandy qui a succédé à André Plunian, présent là depuis vingt ans, l’été dernier. Il veille les destinées de la Belle Epoque, le gastro de ce beau palace cosy, sous son beau plafond à caissons avec vue sur le beau jardin intérieur. Langoustines saisies en feuilleté sur lit de petits légumes et coulis de crustacés, homard au naturel, simplement court bouillonné, avec sa crème de céleri à la mélisse, ses jeunes pousses et ses fleurs, tronçon de turbot doré au beurre avec son « manège » de rigatoni au homard et ses légumes primeurs, sa hollandaise au citron vert ne sont pas simplement jolis à voir, ils sont aussi savoureux à déguster.
On y ajoute la maraîchère de tourteau émettié aux agrumes (un brin traiteur, elle, mais on ne se refait pas), la riche brochette de saint-jacques avec son velouté de cèpes et sa crème fouettée ou encore les même saint-jacques normandes de Dieppe saisies, à la crème de Camembert et aux copeaux d’andouille. Autant de clins d’oeil bienvenus à la région, auquel on ajoute une tarte normande et des soufflés (au calvados ou au Grand Marnier exécutés dans les règles.
Bel accueil du déluré Patrick, fidèle à la maison depuis trois décennies, et quelques bouteilles de bon ton sur une carte élastique, comme le cidre d’Etienne Dupont à Victot-Ponfol et le riesling cuvée particulière de Lorentz à Bergheim. Le lieu a le charme de toujours avec ses couleurs ravivées, son mobilier rénové, ses chambres chaleureuses, entre boiseries et toiles de Jouy. Le bar feutré est l’un des points de rencontre stratégique de Deauville.