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Goust

« Goust (Paris 2e): le petit dernier d’Enrico Bernardo »

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Article du 9 février 2013
Enrico, le chef et le service © GP

Enrico, le chef et le service © GP

C’est « la » table du moment à découvrir: un premier étage un peu secret, au coeur d’une demeure Second Empire, qui fut une ancienne banque, à deux pas de l’Opéra et de la place Vendôme. Deux salles cosy y offrent 36 couverts en catimini. Ce midi, Laurence Parisot en tenue hyper relax ou l’un des Faiola du Stresa étaient là en famille. Signe que sitôt créé, le lieu est déjà bien repéré. Enrico Bernardo, qui possède déjà Il Vino avenue de la Tour-Maubourg et à Courchevel, a créé une table gourmande de haute volée avec un personnel déjà rodé. En salle: rien que des pros vus au Meurice ou dans d’autres lieux étoilés.

Huître façon Bloody Mary  © GP

Huître façon Bloody Mary © GP

Aux fourneaux: un espagnol de Valence, José Manuel Miguel, passé chez Berasategui et Arzak, mais aussi Fréchon au Bristol qui joue une partition franco-française créative avec des idées ibères nouvelle vague. Les menus s’affichent vins compris. Les idées fusent, le choix est sans frontière.

Gaspacho de concombre et homard © GP

Gaspacho de concombre et homard © GP

On démarre avec un montagnieu pétillant de Pierre Guigard, on attaque les huîtres façon Bloody Mary avec leur nage à l’eau de tomate pimentée ou le gaspacho de concombre au homard bleu, fromage frais au caviar de la vallée d’Aron. Cela continue avec le tartare de thon avec son « oeuf de mangue » bel exercice technique liant jaune d’oeuf entier dans le fruit jaune, et son huile de wasabi. Qu’on accompagne du fringant Grüner Veltliner autrichien de la Kamptal du Schloss Gobelsburg.

Tartare de thon © GP

Tartare de thon © GP

Ensuite? Le riz de l’Albufera de type Bomba donc pour paella avec calamars, couteaux en morceaux, son « air » de citron de la Huerta, très tonique. Et puis? Le rouget en chapelure de pomme de terre, croquette d’ail et anguille fumée, et sa sauce « ail et poivre », à l’espagnole.

Riz Bomba © GP

Riz Bomba © GP

Il y a encore l’oeuf cuit doucement avec truffe noire du Piémont et la soupe à l’oignon. Et le fin magret de canard rôti à la choucroute de chou rouge et daïkon (le radis asiatique) sur lequel le séducteur et si fruité volnay 2010 de Benjamin Leroux fait le plaisant contrepoint.

Rouget © GP

Rouget © GP

On achève sur le millefeuille de noisettes Tonda Gentile à la piémontaise avec une glace yaourt, qu’un porto Graham Tawny de 10 ans d’âge accompagne à merveille.

Oeuf et truffe © GP

Oeuf et truffe © GP

Bref, on l’a compris, la maison est déjà grande, sitôt née. Vins et mets s’y donnent la main avec aise pour des repas ludiques de haute volée.

Canard au chou rouge © GP

Canard au chou rouge © GP

Réservez: la place est comptée!

Millefeuille de noisettes © GP

Millefeuille de noisettes © GP

Goust

10, rue Volney
Paris 2e
Tél. 01 40 15 20 30
Menus : 35 (formule déj.), 45 (déj.), 75 (vins c.), 130 (vins c.) €
Carte : 90-120 €
Horaires : Jusqu'à minuit
Fermeture hebdo. : Lundi, dimanche
Métro(s) proche(s) : Madeleine, Opéra
Site: www.enricobernardo.com/WEB/index.php/fr/gousthome

A propos de cet article

Publié le 9 février 2013 par

Goust” : 5 avis

  • In vino veritas

    Chappon, la prochaine fois allez au McDo, cela vous correspond mieux, le type de clientèle qui ne veut pas débourser un € de plus que ce qu’il s’est fixé, je pense que EB s’en moque royalement

  • Marc

    Même s’il est effectivement arrogant d’annoncer avoir une très belle cave dans ce genre d’endroit, assommer un client en lui servant des vins non commandés et avec étiquettes cachées, cela ressort de l’escroquerie. A leur place, j’aurai refusé de payer et aurait demandé moi même à ce que le restaurateur appelle lui même la police. Le propriétaire n’est pas le roi dans son commerce, il y a des règles et des lois qu’il doit respecter, comme tout le monde.

  • Comme disent les enfants:c’est bien fait!
    Quelle goujaterie que de dire au sommelier « J’ai moi même une très belle cave ».
    On a dû vous arroser de Petrus et de Romanée Conti,ce qui explique l’addition.
    Il y a des clients que les restaurateurs ne souhaitent pas voir revenir.
    Manifestement vous en faites partie.

  • Lafarge

    Goust, Enrico Bernardo, son Chef, son équipe, toute une histoire… J’y ai passé avec ma moitié l’un de ces instants hors du temps, dont l’on sort avec le sentiment d’avoir eu une douce parenthèse, au milieu d’une vie parisienne bruyante et parfois tourmentée.

    L’entrée dans l’hôtel particulier où se loge une salle chic, cosy et confortable est un premier ravissement. Le service à la fois jeune, dynamique et très compétent se fait plus que sympathique tout en restant très professionnel.

    Enrico Bernardo vient saluer chaque table avec un sourire dont il a le secret, qui vous fait vous sentir important, unique alors même que la salle est comble. Il a le soucis du bien être de son client, cela se voit, cela se sent; c’est une personnage.

    Les plats se suivent dans un menu « Saveurs ibériques » qui nous envoie régulièrement en Espagne, au travers de saveurs mêlées et maîtrisées, allant d’une paëlla revisitée de manière royale, tout comme son homard qui l’accompagne, à une entrecôte charolaise accompagnée d’un jus corsé et de patatas bravas-piment d’espelette à la façon José Miguel Manuel. Le dessert était sans faute, tout comme le reste du menu qui ose, sans jamais s’égarer.

    L’accord mets et vins est tout simplement parfait. Chaque plat est sublimé par le vin qui l’accompagne; le vin se révèle à la première bouchée dégustée. Une fusion se fait. On voit qu’un grand chef et un grand sommelier s’accompagnent dans cette histoire.

    Je soulignerai les attentions particulières de Monsieur Bernardo qui a appris en cours du repas que je venais là pour mon anniversaire: son livre m’est dédicacé en direct par lui, face à moi; un dessert supplémentaire nous est apporté, agrémenté d’une bougie magique que j’ai eu bien du mal à combattre et d’une substance rouge pétillante pour terminer le repas, fin d’une symphonie maîtrisée, réussie, que l’on a du mal à abandonner mais dont on ressort avec l’espoir de l’écouter à nouveau, le plus rapidement possible.

    Merci, voilà tout.

  • CHAPPON

    Alléchés par un menu à 90€ vins compris, avec 3 de mes amis nous nous sommes rendus dans le restaurant de Enrico Bernados. L’un de mes amis ayant annoncé en début de repas « j’ai moi-même une très belle cave », EB lui a dit royalement « je m’occupe de vous… » et nous a servi des vins dont, malgré notre demande, nous n’avons pu obtenir de voir l’étiquette des bouteilles.
    L’adition est arrivée…. plutôt « salée » !!!!!
    En fait de 360€ (90€ x 4), celle-ci se montait à…. 1 600 € ! oui, je dis bien : 1 600€ !!!!

    Avons appris depuis que E Bernardo ouvre régulièrement de nouveaux restaurants et…. les ferme pour en ouvrir d’autres.
    Pour le moment, avons porté réclamation. Attendons la suite.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Goust