Au Petit Tonneau

Ambiance © GP

C’est une table adorable, ouverte le dimanche, qui reçoit comme en province, sur nappes à carreaux rouges, proposant avec fierté les plats d’antan à une clientèle du quartier qui adore être reçu ici en habitués choyés. Les voisins américains, nombreux dans les parages, raffolent eux aussi de ce lieu pittoresque et viennent découvrir les escargots ou les côtes d’agneau (qu’il arrosent parfois de coca cola, comme le faisait un étudiant esseulé qui lisait, en parallèle, les nouvelles de Maupassant en anglais, tandis qu’une autre table US accompagnait son omelette avec du café!).

Des habitues et le souffle au Grand Marnier © GP

J’oubliais de dire l’essentiel: la maison fut gérée d’une main ferme par Ginette Boyer, qui portait la toque, ouvrait tous les jours et s’est retirée des affaires l’an passé. Elle avait eu auparavant la bonne idée de vendre à une de ses anciennes clientes, Arlette Iga, originaire du Mexique, mais amoureuse du bon frichti français, et dont le mari est un responsable des banquets au Bristol et donne un petit coup de mai fervent le dimanche. Elle a mis en place le jeune Jaïs Mimoun, 24 ans, formé chez Eric Fréchon et au Repaire de Cartouche, qui joue un registre ménager et franchouillard généreux et délicieux.

Salade de lentilles au lard © GP

Cepes persilles © GP

Blanquette de veau © GP

Entrecote © GP

Tarte Tatin © GP

Les cèpes persillés du marché, la salade de lentilles au lard, avec échalotes et légumes, la divine blanquette de veau crémée avec son riz basmati, l’entrecôte exquise avec son gratin dauphinois, le soufflé chaud au Grand Marnier et la belle tarte Tatin fondante ne donnent que du bonheur. Réservez! Quelques jolis vins de la vallée du Rhône (saint joseph de Delas) et du bordelais (château Tanesse servi en carafon) donnent envie de prendre ses aises.

Jais Mimoun et Arlette Iga © GP