La Maison Blanche

Une découverte toute neuve de notre correspondant de la côte d’Azur, Alain Angenost…

Bruno Sohn et Marie-Hélène Lalande © Alain Angenost

Jean Charles Pasteri et Marie Hélène Lalande viennent de créer, face au musée d’art moderne, en lieu et  place d’une galerie d’art, un lieu drôle, moderne, savoureux, bref quelque chose qui manquait un peu à Nice. Leur Maison Blanche accueille depuis peu un restaurant au rez-de-chaussée et à l’étage un  lumineux lounge bar. Une spacieuse terrasse, idéale pour prendre un verre ou se restaurer, avec vue imprenable sur le musée et la coulée verte, couronne le tout. La décoration est de belle facture avec en vedette un mur d’eau et de lumière qui signe la montée de l’escalier.

Le cadre © Alain Angenost

Jean Charles Pasteri  qui vient du monde de la mode, a voulu aussi conserver l’esprit galerie en y conviant ses peintres et sculpteurs préférés à exposer leurs œuvres, donnant à chaque présentation, une nouvelle couleur au lieu. Marie Hélène Lalande donne son âme à cette Maison Blanche. Elle qui a fait carrière à Air France, sait recevoir, alliant le savoir-vivre et le bon goût. Leur cuisinier conseiller est une vieille connaissance, puisqu’il s’agit de Bruno Sohn, qui tint naguère le Padouk, au Palais de la Méditerranée niçois après avoir exercé à Cannes, côté Suquet, au Mi-figue Mi-raisin.

La burrata © Alain Angenost

La cuisine de ce pigeon voyageur entre Est et Sud fait la part belle à la Méditerranée dans ses variétés ainsi qu’à l’Orient dans son métissage, dans une sorte d’amusante poulpe fiction. Ainsi, la salade de poulpe à la sicilienne, le carpaccio de st- jacques  aux truffes et parmesan affiné 24 mois, la burrata artisanale avec tomates choisies, le tartare de thon Tokyo style, les dim-sum de gambas épicées à la cantonaise, la belle pièce de bœuf de race “Aubrac ” en teppanyaki ou le filet d’agneau en croûte de parmiggiano, avant la sphère au chocolat grand cru Manjari. Voilà une cuisine qui voyage et déménage.

Dim-sum de gambas a la cantonaise © Alain Angenost

Le service et la carte des vins sont encore en construction. Coté pratique, un grand parking voisin, un voiturier, plus des diners assurés pour l’après spectacles du théâtre National de Nice donnent envie de prendre ses habitudes. Bruno Sohn qui est passé par Antoine Westermann au Bueheriesel à Strasbourg, a commencé comme commis à la Maison Kammerzell. Bien qu’il ait porté son savoir dans de nombreux pays en tant que chef exécutif ou consultant, son berceau demeure l’Alsace, où il a obtenu ses premières étoiles, au Foyer des Pêcheurs à Illkirch, puis au château de l’île d’Ostwald, enfin à la Table de Bruno à Obernai.

Pièce de boeuf Aubrac © Alain Angenost

C’est donc à Strasbourg qu’il va ouvrir, 1, place Corbeau, son prochain Quai Sud, qui mettra en vedette, les saveurs du  Midi, de l’Italie et de l’Espagne. Il continuera à assurer son activité de consultant à la Maison Blanche qui est appelé à devenir à Nice « the Place to Be ».

Sphère au chocolat Manjari © Alain Angenost