Le Petit Célestin
« Paris 4e : le bistrot modèle des frères Mimoun »
On vous parlait hier de Cloche des frères Cohen, imaginé en lieu eu place de la Cloche des Halles. Le modèle de leur bistrot mode? Le Petit Célestin des frères Mimoun. Jaïs, le chef et ainé, fut d’ailleurs l’un des parrains de leur ouverture, apparaissant sur leur instagram en guest star). Le lieu joue le « chic/cher/choc » en version simple avec des produits malicieux et bien sourcés (harengs de Petrossian, sardines de JC David, burrata de Pastavino) comme une série de plats mesurés et sans chichi.
Fond d’artichaut, œuf poché bio, crème de pleurotes, ceviche de bar, huile d’olive de Kalamata, gaspacho de petits pois frais, citron , couteaux en persillade, médaillons de lotte panée (c’était la suggestion du jour à 31 € et pas leur meilleur couplet !) et son écrasée de pommes de terre, entrecôte « Simmenthal » maturée 40 jours poêlée et frites maison ou encore rognons de veau sauce moutarde sortent prestement d’une cuisine placard où se démène le chef maison comme un beau diable.
Tout cela tient de la prouesse sportive, tandis que le service entre terrasse et salle, s’affaire à faire plaisir à tous. En dessert, mousse au chocolat aux amandes, pruneaux à l’armagnac, prème brûlée à la vanille font gentiment plaisir. La carte des vins du malicieux Janice, le cadet, également présent dans leur autre maison du 7e, est pleine de jolies trouvailles à tous les prix. La Loire est ici fort bien traitée. Et le fruité bourgueil nuits d’ivresse de Catherine et Pierre Breton à Restigné en 2020 passent avec aise sur un déjeuner de soleil.