Peron

C’était un étoilé peu banal, c’est, depuis mars dernier, une table gourmande, toujours tendance. Voilà donc  Peron, avec son allure de bistrot ethnique chic face à la mer, genre cabanon Art déco. Le service sait être prompt sans être guindé et la cuisine se fait docile sous la houlette de deux jeunes gens, Yannis Lisseri et Jérémy Bigou, un jeune ancien du Petit Nice, de l’Epuisette et de chez Banzo à Aix Charles Livon, qu’on découvrit jadis au Charles-Livon, près du Vieux Port.

Ces deux là cuisinent fin et malin, méditerranéen et savant, finaud et séducteur à la fois, à quatre mains. Cela donne, par exemple une joli et fine tarte croustillante de sardines, une bien belle soupe de poissons, une dorade avec sa polenta aux agrumes, un filet de rascasse à la plancha avec sa semoule de céleri et carottes à l’huile d’argan, des seiches à la plancha sur leur lit de polenta ou encore des chipirons farcis aux légumes citronnés et riz vénéré, vifs, bien vus et bien frais.

Les desserts (comme la brioche perdue aux fruits de la passion avec son émulsion au lait de poule et son yaourt bulgare) permettent d’achever en finesse. La partition est rodée, le service suit le mouvement. Les prix, en revanche, des deux menus, ne sont guère angéliques.