Les Botanistes
« Paris 7e : relève de génération chez les Botanistes »
Il y a bien deux décennies que l’on suit le parcours de Jean- Baptiste Gay, depuis l’époque de Baptiste dans le 17e où ce pâtissier de métier officiait en salle. Il y a une douzaine d’années, il a repris avec son épouse Virginie, l’ex Cigale de la rue Chomel derrière le Bon Marché, qui se nomma un temps le Gorille Blanc. Ils ont fait de ce lieu de bon ton et de bon goût, qui fut de tout temps un bistrot de quartier chic et à résonance littéraire (Jacques Laurent, prix Goncourt pour « les Bêtises », et Michèle Perrein, prix des Libraires pour « le Buveur de Garonne », qui habitaient au-dessus, en furent les pensionnaires réguliers), un repaire d’habitués.
La nouveauté ? Leur fiston Paul, retour de ses classes chez les Meilleur à la Bouitte de Saint-Martin-de-Belleville, a pris place avec son père en cuisine. D’où ce nouvel esprit sans doute plus gastro que bistrot d’un lieu qui joue le rade gourmand et sophistiqué avec bonheur. Œuf parfait et champignons sauce lie de vin, carré de d’agneau et gratin dauphinois, bar sauvage poêlé et endives braisées, onglet de bœuf et son gratin ont, en tout cas, le chic tradi bienvenu.
En dessert, on craque pour le moelleux au chocolat, les glaces et sorbets maison (pistache, vanille) et l’ananas rôti sorbet coco, macaron maison. Et sur une carte des vin pleine de ressources, on cède aux plaisir du bourgogne Milliane 2018 de Claudine Jobard. Jolie maison. Un regret sans doute pour les habitués: l’aimable formule du déjeuner a disparu. Et les prix suivent le mouvement de l’inflation (bar à 40 €).