Le Petit Pergolèse

Alexandra Damas et Serge Charbit © GP

Ils ont repris le Petit Pergolèse il y a trois ans, n’ont rien changé au lieu, y impriment leur discrétion et leur sérieux en un lieu qui abrita jadis le Petit Bedon de Christian Ignace et fut marqué, 17 ans durant, par le déluré Albert Corre. Ce dernier jouait le bateleur de sa maison, le galeriste d’art aussi. Alexandra Damas, qu’on connut au Moulin à Vent- Chez Henri, rue des Fossés Saint-Bernard, dans le 5e et y débuta comme sommelière, avant de se perfectionner à l’Arpège, est épaulée par son mari, le débonnaire et attentionné Serge Charbit.

Tartare de bar au caviar © GP

L’équipe de salle, avec l’affable Thierry qui veille au comptoir, et de cuisine est quasi-identique, même, si on va y venir, elle ne s’endort nullement sur son répertoire. Quant au  cadre coloré de restaurant-atelier avec ses oeuvres d’art contemporaines, prêts de galeristes voisins, ils continuent d’amuser et d’enchanter sans discontinuer.

Poêlée de cèpes © GP

L’amuse-gueule maison – le risotto aux truffes -, jadis souvent sur-cuit, se révèle en net regain de  forme, avec un riz Arborio présenté al dente et  une crème truffée savoureuse. On y ajoute la poêlée de cèpes persillés, le frais tartare de bar au caviar de Sologne, le ris de veau poêlé avec sa galette de pommes de terre et sa crème de morilles ou encore ce monument maison qu’est le le chateaubriand poêlé au poivre et crème, servi avec ses exquises pommes sautées.

Châteaubriant poêlé au poivre et crème © GP

On achève avec les fromages affinés du moment, la mousse au chocolat chaude et sa glace vanille ou encore l’aérien soufflé au Grand Marnier qui a réellement le goût de la dite liqueur – ce qui n’est point si évident que ça! -.  On boit, là-dessus, des vins de soif vifs et rieurs, comme  le royal morgon de Marcel Lapierre ou l’exquis santenay  Beaurepaire 1er cru signé Joseph Drouhin. Une belle maison, parfaite pour des agapes de copains…

Soufflé au Grand Marnier © GP