La Maison Grecque
« Un peu de Bretagne dans un monde de Grecs (Paris 9e) »
Article Archivé
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C’est une maison bleue qui fait à la fois agence de voyages, organisateur de croisière, traiteur et restaurant. La table, plus snack au rez de chaussée, davantage salle cosy au premier étage, cache un vrai chef, briscard des fourneaux, André Le Letty, qu’on connut à l’Anacréon dans le 13e, et à l’Agassin dans le 7e. Ce Breton pur Bigouden de Pont l’Abbé, formé jadis au Ritz, du temps de Guy Legay. Et s’est pris d’amour pour la Grèce en travaillant sur les gros bateaux.
On le retrouve là, malicieux et espiègle, avec un service de charme, dans un cadre brun bleu, avec sa salle bourgeoise, un brin haussmanienne, avec cheminées et stucs, ses fenêtres sur la passante rue Mogador, proche des grands magasins. On s’attable ici pour goûter sa version rajeunie, modernisée, mais fidèle aux racines de la cuisine grecque.
Ainsi, ce « panaché de saveurs grecques », qui comprend, en verrine, les clins d’oeil savoureux au tarama, caviar d’aubergine, kitpiti (poivrons émincés à la féta), tzatziki (concombre au yaourt), sans omettre la feuille de vigne farcie. En plats, la mer est joliment servie par ce Breton qui n’a pas oublié son doigté d’antan. Ainsi la daurade à la plancha à l’origan ou le filet de bar à l’ouzo sur son lit de fenouil.
Et puis ces mets de vacances, riches, généreux, joliment carnassiers et savoureux, que constituent la moussaka, ce joli gratin d’aubergines à la viande de boeuf et au fondant de féta, avec sa fine béchamel gratinée, la soutzoukakia, veau haché, aromatisé aux herbes de Crête, doré au vin blanc de Santorin et à l’huile d’olive. Sans omettre le joli jarret d’agneau braisé à l’origan de Egion avec ses pommes des champs façon hellénique.
Les desserts ne déçoivent pas. Comme le baklava, la crème de lait à la fleur d’oranger, le yaourt au miel et noix, le galakboureko ou le crémeux de mascarpone avec sa glace café. Et les boissons sont dans le ton, avec le traditionnel ouzo pour les entrées et la demi de Naoussa Xinomavro du domaine Thymiopoulos (à 16 €) qui fait une escorte fruitée, généreuse et ensoleillée. Bref, voilà une table de vacances, qui donne envie de partir quelque part entre la Crète et les Cyclades.
Je recherche André Le Letty et son inoubliable cuisine (son lièvre à la Royale) depuis son départ
de l’Agassin. J’ai parfois été plus étonné par lui que par des Chefs étoilés !
Je l’imaginais en Bretagne ou au Japon, c’est grâce à votre site que je le situe à présent à Paris dans le 9e.
Nous allons réserver avec plaisir et découvrir sa cuisine Grecque revisitée par ce très grand Chef
si sympathique !
Ca a l’air très bon, effectivement. Rive gauche, on mange aussi de la bonne cuisine grecque chez Evi Evane, rue Guisarde (et on boit du bon Xinomavro, également), avec un service vraiment aux petits soins et des prix très raisonnables.
Encore merci pour votre blog.
Très intéressant votre blog pour une épicurienne comme moi!
Cette « maison grecque » me semble tout à fait sympathique…je vais la tester. 🙂