Bon
« Paris 16e : Bon est bon »
Se souvient-on que ce fut jadis, dans les années héroïques de la « nouvelle cuisine », le plus mauvais restaurant de Paris ? Cela s’appelait « Orève », et l’enseigne existe toujours, au dessus de la belle façade 1900. Juste après avoir été un fleuriste. Il devint ensuite plus ludique, avec son décor signé Philippe Stark, associé là à Laurent Taïeb de Lo Sushi, son service enfin professionnel et sa cuisine fit des miracles alors sous la houlette de Jean-Marie Amat venu de Bordeaux
La maison a changé de mains. Elle est désormais administrée par le discret Willy Marin. Mais de décor, toujours starckien, demeure fidèle à son esprit de bonbonnière tendance. Le service est gentillet et la cuisine joue toujours le jeu des épices, de la fusion des saveurs, de la mode, de l’air du temps, avec des idées empruntées à toute l’Asie, la Chine, la Thaïlande ou le Vietnam principalement.
Sous la gouverne d’un chef français, le fidèle David Faria, le meilleur monde du 16e vient ici au déjeuner se faire fête au gré d’un menu quasi donné. Soupe de wonton (ravioli de crevettes), nems de poulet, légumes, crevettes, cabillaud sauce tom yam, daurade en feuille de bananier, poulet croustillant finement pané sauce aigre-douce et riz blanc font des dînettes, légères, bien menées.
Il y a un foie gras très sud-ouest pour les récalcitrants à l’Asie, et de jolis desserts comme la profiteroles dites Bon©ty avec glace coco et baba au rhum, ananas et chantilly. Carte des vins éclectique à tous les prix.