Qasti
« Paris 3e: Qasti, le Liban selon Alan »
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Il retourne à ses racines, se raconte, livre ses saveurs d’enfance, les plats de sa mère, mais revisitées à sa manière fine et légère. Ainsi les mezzés en version marine, végétarienne, carnivore ou mixte, à partager, l’agneau farci à la libanaise avec son blé vert grillé et concassé (le freekeh), le tout servi en cocotte, le cabillaud à la sauge tagine et aux oignons frits, le riz pilaf, le bol de soupe de Sayadieh.
Etoilé désormais à son nom rue Lauriston, dans le 16e, Alan Geaam a voulu revenir à ses fondamentaux. Libanais, né en Afrique, au Liberia, il paye ainsi tribut à ses origines avec Qasti, autrement dit « mon histoire » en libanais. Dans un cadre clair et lumineux, dans les tons bleutés, dans ce qui fut MG Road, belle table indienne et discrète, il a créé sa taverne relaxe.
Les menus de midi à 21 € sont une invite. Le soir, pour 42 €, le menu-carte permet de faire le tour de la question avec 6 mezzés pour deux, plus un plat au choix. Le houmous, le moutabal, les kebbés, le taboulé, les falafels ont jolie mine. Et, en vedette, le chich taouk, revu en « taouk au batata harra », autrement dit le suprême de volaille jaune marinée aux épices taouk, servie sur la braise, flanquée d’une cassolette de pommes de terre épicées, de légumes grillés, d’un aïoli à sa manière, vaut l’applaudissement.
On ajoute des vins nouvelle vague venus du pays du Cèdre, pas forcément les plus chers, comme ce délicieux « rouge passion », produit dans la Bekaa unissant cabernet-sauvignon, syrah, carignan et grenache, qui fait merveille sur les épices. Et, en issue, on raffole du chocolat Zaatar, des mini baklawas, comme des petits mouhalabiehs, sans omettre la fabuleuse glace achta, avec crème au lait, fleur d’oranger, pistaches concassées, dont on redemande! Vive Qasti!