Les Pères Siffleurs
« Paris 15e : Fanny et les pères siffleurs »
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C’est un bistrot de quartier comme au village, face à son église, avec sa façade d’angle, son voilage rouge, son comptoir en zinc signé Nectoux, son accueil sympa, ses vins de copains, ses menus sympas, ses plats à l’ardoise. Aymeric et Philippe, deux copains du 15e, ont créé, il y a quelques mois, en lieu et place d’une table asiatique, ce lieu quasi neuf dont on dirait qu’il a toujours été là.
Il y a l’ambiance, les mosaïques au sol, le cahors du clos Siguier, le cerdon rosé de Renardat-Fache, dans le Bugey, ce vin pétillant et naturel, titrant 8 degrés, qu’aima tant Alain Chapel, la chartreuse verte de la cuvée du 9e centenaire. Et l’on oublie l’essentiel: la cuisine malicieuse, mi-gastro, mi-bistrot, signée Fanny Herpin, l’ex chef(fe) d’Allard, passée par le Meurice, le Bristol, le Taillevent et Benoît, qui oeuvre avec une malicieuse adresse et une vraie finesse rustico-sophistiquée.
Sublime terrine de jarret de cochon avec salade de saison et vinaigre moutardée, velouté de légumes anciens avec ses croûtons dorés, sa crème fumée au foin de Corrèze, joli rouget barbet poêlé, artichauts poivrade, pommes fondantes, moules de bouchot et jus safrané ou encore fondant saumon rôti avec son fenouil cuit et cru, agrumes et olives taggiasche ont du goût, du répondant, du caractère.
Les desserts sont un festival, comme la royale de marrons, avec sorbet mandarine et dacquoise, le chocolat tanzanien sous différentes textures et sa glace au lait ribot ou encore la jolie pavlova mangue et passion, avec sa gelée citron vert. Bref, un sans faute et une vraie gueule d’atmosphère. Un seul mot : réservez ! La place est comptée…