Charivari, bistrot de qualité
« Charivari (Paris 6e): une terrasse d’avant l’été »
Charivari: bruit assourdissant, vacarme, tapage… C’est ce que suggère l’enseigne. Alors que cette terrasse au calme du boulevard Raspail, qui fait l’angle avec la rue Bréa, évoque davantage un îlot de calme et de tranquillité. Il y a là un charme années 1940. Comptoir en U, guéridons, chaises paillées, intérieur empierré – on ajoute même la coiffure lissée de la jolie serveuse blonde -, confèrent au lieu, avec son store, le charme années 1940. Ce n’est pas l’ambiance couvre-feu, mais tout juste. Avec un clin d’oeil au Montparnasse, comme au St Germain des Près, que fréquentèrent Sartre et Beauvoir, au temps de « la Nausée » ou des « Mandarins ». Elle habitait non loin, rue Victor Schoelcher, tandis qu’il fut chez lui entre la rue Bonaparte et l’angle Gaîté/Edgar Quinet.
Bref, voilà un lieu sage pour rêver, boire, grignoter, se voulant « bistrot de qualité », accueillant du matin jusqu’au soir tard. Allez y vers onze heures, le temps de l’entre deux, quand le quartier, celui du carrefour Vavin, s’éveille – tard. Ou s’ébroue avant le rush du déjeuner. Les grignotis et repas de midi sont bien honnêtes. Le plus étrange et que, le génie des lieux aidant, ce lieu quasiment neuf possède déjà une âme…