Le Panoramic
« Tignes : là haut, sur le glacier »
Il y a le site, le self, la table plus cosy et même carrément gastro, la cheminée, l’atmosphère montagnarde, les produits d’exception : bref, l’univers créé ici par Jean-Michel Bouvier qui fait travailler ici du monde ! Sa femme Catherine à la déco et l’accueil, sa fille Emma à la caisse, son neveu (Jean-Baptiste Bruijnse), avec le chef exécutif Bernard Pinault, qu’on vit jadis à la Marée, chez Marius et Jeanette et chez Etc à Paris, plus le fiston Clément, qui oeuvre le soir à l’étoilé Ursus, et se démène entre salle, cuisine et cheminée.
Les plats défilent. Petites sardines dans leur huile d’olive bio de la Guildive, soupe de légumes en croûte de pain, jambon d’Espagne affiné 30 mois, terrine de foie gras grillé au bergeron, pâté en croûte de noix de veau, foie gras et pistache, os à moelle gratiné à la persillade font des hors d’oeuvre plein de volonté. Il y aussi les pâtes fraîches, le fromage moelleux du Jura rôti au four dans une miche de pain, l’épaule de cochon de lait et la ribambelle de plats grillés.
Côte, bavette, ribs (ou plat de côtes) de boeuf, rognon de veau rôti entier font du bien par où il passe. Jean-Michel, qu’on connut jadis au Pavillon du Parc Montsouris à Paris, puis en chef étoilé savoyard à l’Essentiel à Chambéry, sillonne les tables avec ardeur, surveille son monde avec adresse, traîne son air de vieux rocker à la Eddy Mitchell, mi-blasé, mi-rieur, tandis que le sommelier Thierry Gusto, 22 ans de présence, conseille les vins de Savoie (blanc de monterminod, mondeuse cuvée « la Noire » du château de Mérode) et d’ailleurs à un public vite conquis.
Et les desserts, baba au rhum, tarte aux myrtilles, aux pralines ou aux noix ou encore tarte citron meringuée, issus du buffet de pâtisseries, font retomber en enfance. Voilà un chalet de coeur.